La Chine est en passe de dépasser les Etats-Unis pour devenir en 2013 le plus grand marché mondial de l'e-commerce, selon le cabinet de conseil Bain & Co.
Avec les prévisions d'une croissance annuelle moyenne de 32%, les dépenses d'achats en ligne en Chine devraient atteindre 3,3 milliards de yuans (539 milliards de dollars) d'ici 2015.
L'étude est basée sur une enquête auprès de plus de 1300 consommateurs chinois dans plusieurs villes du pays, en fonction de l'âge, du milieu éducatif et du niveau des revenus.
«Le fait de distancer les Etats-Unis est une étape importante pour l'e -commerce chinois, il n'y a plus de distinction significative entre les détaillants de la brique et du mortier, dans la stratégie du Web», a déclaré Serge Hoffmann, spécialiste dans la pratique de la vente au détail en Chine et co-auteur du rapport.
L'étude a révélé que plus de 70% des acheteurs chinois comparaient les prix en ligne et hors ligne, de différentes e-boutiques, dont la moitié d'entre eux ont expliqué que le prix des produits était la principale raison pour faire du shopping en ligne.
L'enquête a montré que les deux tiers des acheteurs utilisent un smartphone pour rechercher ou acheter des produits, une proportion bien plus élevée qu'aux USA.
Le chiffre a grimpé à 75% pour les consommateurs à revenu élevé, qui ont un salaire familial mensuel de plus de 50 000 yuans.
«La classe moyenne en hausse en Chine a des attentes élevées de produits de consommation et aussi un besoin constant de faire des recherches et de vérifier les produits.
«Avec l'essor de la vente en ligne et des médias sociaux, les canaux de marketing en ligne et les forums Internet offrent une plate-forme pour les consommateurs afin de leur permettre de collecter les informations dont ils ont besoin pour prendre des décisions d'achat éclairées», a fait observer Robert Theleen , président de la Chambre de commerce américaine à Shanghai.
Le potentiel est énorme pour les sites business/clients pour séduire les acheteurs provenant de sites clients à clients, à noté Serge Hoffmann.
Par exemple, le taux de croissance annuel composé de plates-formes B2C était de 160% de 2009 à 2012, et le secteur devrait continuer de croître de 53% par an d'ici 2015.
En comparaison, Taobao.com, la plate-forme C2C leader en Chine, a progressé à un taux annuel composé d'environ 65% au cours de cette période.
Étant donné le choix, 82,9% des acheteurs préfèrent une e- boutique qui vent un peu de tout comme le site populaire Jingdong Mall, qui ne fonctionne qu'avec des magasins numériques.
«Ceci indique une opportunité de croissance importante pour les commerçants qui savent se diversifier», a tenu à souligner Hoffmann.
Il a identifié le choix préféré des acheteurs. L'un est le "toucher et sentir" d'un magasin physique. D'une manière générale , les consommateurs chinois ne font pas confiance aux marchands parce qu'ils craignent la vente de produits contrefaits ou de mauvaise qualité, surtout en ligne.
Une majorité de ces clients ont également cité le service après-vente et un niveau de confort général au niveau des commerçants physiques.
L'enquête a révélé que les sites Web nourrissaient avec succès les ventes des magasins . Pour plus de 60% des acheteurs l'e-boutique d'un détaillant va augmenter leurs dépenses dans les magasins où tout se vend chez ces mêmes commerçants.
La création d'une équipe dédiée au numérique et à l'investissement dans un site de classe mondiale est une phase cruciale pour se faire une place dans le marché de la vente en ligne. A titre d'exemple, Hoffmann a notamment cité l'entreprise Uniqlo Co Ltd, la marque de vêtements japonaise, qui a su habilement préparer son entrée dans le marché de la vente numérique en Chine.
Uniqlo ayant développement des sites Web pour ses deux e-boutiques (le site officiel Uniqlo) et un autre sur Tmall.com.
L'expert a déclaré que l'externalisation accélérée mise en ligne de Uniqlo en puisant dans les connaissances de Tmall, réduisait considérablement les coûts et permettait à la société d'utiliser la logistique mise en place par ses partenaires et ses systèmes de distribution.
Serge Hoffmann a suggéré que 20% des produits en ligne aient une plus grande spécificité, avec le même prix dans les magasins... Environ 30% des détaillants en ligne proposent les même prix que dans les magasins, mais avec des codes différents, ce qui limite les comparaisons de prix.