Le marché immobilier en Chine n'est pas proche d'un tournant, mais des corrections de prix vont conduire à court terme à la baisse des prix des maisons, selon un rapport publié lundi par l'Académie chinoise des sciences sociales (CASS).
Les demandes de logements urbains devraient connaître un plus grand ralentissement entre 2020 et 2025, indique le rapport.
La probabilité d'un effondrement des prix des logements reste faible, car les résidents préfèrent améliorer leur niveau de vie, plutôt que d'avoir une maison pour y vivre», a fait ressortir le document.
L'assouplissement en Chine de la politique de l'enfant unique devrait être bénéfique pour le marché de l'immobilier sur du long terme. Cependant, la nouvelle mesure qui permet aux couples d'avoir un deuxième enfant si l'un des conjoints est enfant unique ne produira pas un effet immédiat sur le logement.
Ni Pengfei, un chercheur sur l'urbanisation et la propriété pour le CASS, a déclaré que la croissance de la demande sur le marché chinois de l'immobilier allait ralentir au cours des dix prochaines années.
Pendant ce temps, les prix de l'immobilier connaîtront une période d'ajustement, avec une demande dépassant les variations de l'offre, vers à une réforme structurelle qui génère un surplus de maisons.
Le domaine résidentiel subira un ralentissement de l'investissement, et la concentration dans le secteur sera améliorée du fait que les promoteurs mettront l'accent sur l'image de marque, toujours selon le rapport.
Pour Ni Pengfei, il est possible qu'un effondrement se produise dans les petites cités à l'est du pays.
«C'est un vrai danger pour les villes de deuxième et de troisième rang, qui ont subi une flambée des prix de l'immobilier et sont confrontées à un large inventaire».
En juin dernier, parmi 70 grandes villes en Chine, 55 ont enregistré des baisses de prix mensuelles pour les maisons neuves, a rapporté le Bureau national des statistiques.
La pire statistique est attribuée à Hangzhou, la capitale de la province du Zhejiang, où les prix en juin ont chuté de 1,8%.
Par rapport à la même période en 2013, Wenzhou, la province du Zhejiang, a connu le plus fort recul des prix, soit 5,3%.
La tendance à la baisse émergeant dans plusieurs villes, les gouvernements locaux tentent de stimuler le marché en assouplissant les restrictions d'achat d'un logement. Des 49 municipalités qui ont adopté des politiques de propriété, 31 villes ont levé les restrictions d'achat d'une maison. Hohhot, la capitale de la Mongolie intérieure région autonome, a été la première ville a prendre une telle mesure.
Lundi, Shijiazhuang, capitale de la province du Hebei, a annulé les restrictions d'achat de propriété, suivie un jour après par Wenzhou.