La Chine pourrait atteindre de manière "relativement satisfaisante" ses objectifs sociaux et économiques pour l'année 2014 et maintenir l'économie dans une fourchette raisonnable, selon un communiqué publié jeudi à l'issue de la Conférence centrale sur le travail économique.
Le communiqué officiel intervient après qu'une série de statistiques économiques décevantes a fait naître des spéculations selon lesquelles la Chine pourrait ne pas réaliser son objectif de croissance annuelle de 7,5%.
Lors de la conférence, qui a donné le ton pour les politiques économiques de l'année prochaine, les dirigeants chinois ont reconnu que l'économie faisait encore face à de nombreux défis et à une pression à la baisse "relativement importante" générée notamment par les difficultés croissantes des entreprises et l'émergence de risques économiques.
Le communiqué ne révèle pas l'objectif de croissance pour 2015, qui est généralement dévoilé en mars, mais indique que la Chine restera "raisonnable" quant aux objectifs à fixer et au maintien de la flexibilité de ses politiques de macro-contrôle.
La Chine poursuivra ses politiques de contrôle ciblé et structuré afin de soutenir une croissance économique modérée à rapide, indique le communiqué. Elle s'adaptera activement à la "nouvelle normalité" économique consistant en une croissance moins rapide mais de meilleure qualité.
En raison du ralentissement du secteur immobilier, du fléchissement de la demande domestique et de l'instabilité des exportations, la croissance de l'économie chinoise a affiché au troisième trimestre sa plus mauvaise performance depuis la crise financière internationale de 2008-2009.
Sur les trois premiers trimestres, le PIB chinois a progressé de 7,4%.
Pour soutenir la croissance, la banque centrale a décidé le mois dernier de baisser le taux d'intérêt de référence sur les dépôts à un an de 25 points de base et le taux d'intérêt de référence sur les prêts à un an de 40 points de base à partir du 22 novembre.
Cette mesure a grandement stimulé les marchés boursiers, mais avec l'accroissement des risques de déflation. Les analystes s'attendent à un nouvel assouplissement pour relancer l'économie.