Le système bancaire grec était solide en termes de liquidités et de financement et il n'y avait pas de raison de s'inquiéter, a affirmé jeudi un porte-parole du gouvernement grec.
"Nous ne faisons pas de chantage, mais ne faisons pas l'objet de chantage", a déclaré le porte-parole du gouvernement grec, Gavriil Sakellaridis, à une chaîne de télévision grecque.
M. Sakellaridis s'est exprimé à ce propos après l'annonce de la Banque Centrale Européenne (BCE) qu'elle n'accepterait plus les obligations de l'Etat grec comme garanties de la part des banques locales dès le 11 février.
Cette décision de la BCE a été interprétée par les analystes locaux comme une mesure visant à pousser le nouveau gouvernement de gauche à abandonner la rhétorique sur une nouvelle aide drastique et à signer un accord avec les créanciers grecs sur la coopération post-renflouement.
L'annonce de la BCE a exercé une pression politique sur toutes les parties, pas seulement sur la Grèce, dans les négociations en cours, a-t-il ajouté.
Un communiqué du ministère grec des Finances a interprété la décision, qui a été annoncée quelques heures après la rencontre du ministre des Finances, Yanis Varoufakis, avec le président de la BCE, Mario Draghi, mercredi à Francfort, comme une tentative "pour faire pression sur le groupe Euro pour avancer rapidement et signer un nouvel accord réciproquement bénéfique pour la Grèce et ses partenaires".
La BCE a expliqué que la décision se basait sur le fait que pour le moment, la conclusion réussie du programme grec actuel, qui expire à la fin du mois de février, n'était pas sûre.