Le CRH380 (train à grande vitesse) sur une base de maintenance à Wuhan, la province du Hubei, le 25 décembre 2012. [Photo/Agences] |
Deux décideurs du secteur ferroviaire chinois se sont entretenus avec des responsables de Bombardier Inc, pour prendre un éventuel contrôle de l'unité de chemin de fer de compagnie canadienne, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier.
La China CNR et la CSR, aujourd'hui dans un processus de fusion pour créer la plus grande société de chemin de fer au monde, explorent une possible participation dans l'unité Bombardier, complétant le plan de la nation de vendre sa technologie ferroviaire à grande vitesse à l'étranger, selon les sources.
Mais les discussions ne pourront pas aller de l'avant tant que la fusion pour un total de 26 milliards de dollars prévue le mois prochain, ne sera pas entérinée entre les deux géants chinois
Le Canadien Bombardier a étudié une vente de l'ensemble ou d'une partie de son activité ferroviaire, cherchant de l'argent frais pour éponger les dépassements de coûts dans ses activités aéronautiques, a rapporté Reuters ce mois-ci.
La société canadienne travaille avec les banques sur les options stratégiques, qui comprennent également une éventuelle introduction en bourse soit en Allemagne, où l'entreprise est basée, ou en Grande-Bretagne. Les banquiers parlent d'un accord pouvant atteindre 5 milliards de dollars.
Xu Houguang, un dirigeant de la CSR et Zhang Yong, un cadre de la CNR, ont indiqué ne pas avoir eu connaissance de cette affaire.
La porte-parole de Bombardier, Isabelle Rondeau, a été catégorique : «Nous ne ferons aucun commentaire sur toute spéculation».
En février, Bombardier avait déclaré vouloir explorer d'autres initiatives telles que la participation de certaines activités commerciales dans la consolidation de l'industrie.
CNR et CSR sont les deux grands constructeurs de trains par le chiffre d'affaires, mais la majeure partie de leurs ventes sont des contrats nationaux.
Pourtant, une offre chinoise pourrait faire face à une opposition politique au Canada, avec la tenue d'élections générales en octobre.
Le gouvernement fédéral pourrait se montrer sceptique par une telle proposition, surtout au cours d'une année d'élection. Le gouvernement du Québec, où Bombardier a été fondée, pourrait demander des garanties d'emploi.
Un rachat des actifs ferroviaires de Bombardier, «ouvrirait pour la Chine les portes à tous les marchés ferroviaires occidentaux»,toujours selon les sources.
«Certainement l'exemple le plus concret de la Chine dans son initiative «une Ceinture et une Route» faisant référence à l'objectif de la nation pour créer une Ceinture économique moderne de la Route de la Soie à travers un réseau de liens d'infrastructure à travers le nord, le sud et l'Asie central, et de l'Europe à l'Afrique.
«Nous pensons que CNR/CSR reste l'option la plus probable et viable pour l'entreprise», a déclaré l'analyste Walter Spracklin de RBC Capital Markets dans une note à ses clients, en notant que Bombardier possédait déjà des coentreprises avec les deux sociétés chinoises.
Une participation dans l'unité Bombardier par des entreprises chinoises exigerait l'approbation du ministère du Commerce, de la Commission nationale pour le développement et la réforme et de la China Securities Regulatory Commission, ainsi que de l'Union européenne, des Etats-Unis et des organismes de réglementation canadiens.
le groupe Bombardier, dont la présence en Chine remonte à 1954, compte actuellement un certain nombre de joint-ventures dans le domaine ferroviaire dans le pays, notamment trois d'entre elles avec CNR et CSR unités.
Les actions de Bombardier ont augmenté mercredi de 2,4% à 2,55 $ C à la Bourse de Toronto.