L'économie brésilienne a reculé de 3,8 % en 2015 et enregistré ses pires résultats en 25 ans

L'économie brésilienne a reculé de 3,8 % en 2015 et enregistré ses pires résultats en 25 ans, a rapporté jeudi l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE).

"Le taux de croissance, à - 3,8 %, est le plus faible (...) depuis 1990,'' année au cours de laquelle l'économie avait décru de 4,3 %, a indiqué la coordinatrice des comptes nationaux au sein de l'IBGE, Rebeca de la Rocque Palis, dont les propos ont été rapportés par le site d'information brésilien Globo.

La plus grande économie d'Amérique latine a vu son produit intérieur brut (PIB) se contracter de 1,4 % au cours du quatrième trimestre de l'année dernière, au terme de neuf mois consécutifs de croissance négative.

Selon l'IBGE, les biens et services brésiliens ont permis de dégager 5,9 billions de reals (soit environ 1,5 milliard de dollars américains) en 2015.

Le PIB par habitant a atteint 28 876 reals (7 425 dollars), soit 4,6 % de moins qu'en 2014.

"Seul le secteur agricole a un peu progressé en 2015,'' de 1,8 %, stimulé par l'augmentation des productions de soja (11,9 %) et de maïs (7,3 %), a précisé Globo.

Cependant, les résultats agricoles ont été les pires depuis 2012, année où ils avaient baissé de 3,1 %.

Le secteur des services a reculé de 2,7 % par rapport à l'année précédente, et le secteur industriel a subi une baisse de 6,2 %, qui s'explique en partie par un recul de près de 8 % de la construction.

Après avoir bénéficié d'une croissance de 7,6 % en 2010, le PIB brésilien a chuté en 2011 (3,9 %) et décrit depuis une courbe plus ou moins descendante : 1,9 % en 2012, 3 % en 2013 et 0,1 % en 2014.

En 2015, le gouvernement a enregistré un déficit budgétaire de quelque 111,2 millions de reals (28,6 millions de dollars), soit le déficit le plus lourd depuis 2001.

La contraction économique du Brésil a été accompagnée d'une augmentation du chômage, de l'inflation et du taux d'intérêt de référence (14,25 % par an), et d'un resserrement du crédit.