Dernière mise à jour à 16h57 le 01/06
La Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) cherche à gagner la confiance et une crédibilité internationale à travers ses performances, a déclaré le président Jin Liqun.
Le responsable a également dissipé la méfiance et le scepticisme à propos de la motivation de la Chine quant à la création de l'institution financière multilatérale.
La BAII verra son premier groupe de projets d'infrastructure à la fin de juin et relèvera cette année le plafond du nombre de ses membres de 57 à près de 100 pays et régions.
Bien que les Etats-Unis et le Japon aient refusé d’adhérer, tous les pays peuvent travailler ensemble qu’ils soient membres ou pas. Un ressortissant japonais devrait bientôt être nommé à un poste d'un niveau supérieur.
Lors d'une rencontre avec un groupe de rédacteurs en chef de grands médias d'Asie, Jin Liqun a évoqué la mission et le fonctionnement de la BAII, dirigée par la Chine.
"Le premier lot du projet représente le volume de la BAII", en ajoutant que le deuxième et le troisième groupe du projet seront dévoilés d'ici la fin de l'année.
L’homme fort de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures a fait ses remarques avant l’ouverture de la première réunion annuelle de la structure, qui aura lieu à Beijing le 25 et 26 juin prochain, avec la participation de gouverneurs et représentants des 57 membres fondateurs.
Jin Liqun a également réaffirmé qu’il n’y avait aucune intention de contester l'ordre financier international ou de constituer une menace pour les autres banques multilatérales de développement.
L’entité travaille de façon transparente avec les institutions internationales, y compris la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement, pour le cofinancement des projets d'infrastructure, a-t-il souligné.
En ce qui concerne les projets d'infrastructure de financement, la priorité sera initialement donnée aux pays membres asiatiques. Mais il s’agira ensuite d’élargir le champ d'investissement avec les pays de d’autres régions associés au continent par de forts liens économiques, et non se limiter à l’intérieur des frontières géographiques proposés par l’Initiative chinoise "une Ceinture, une Route".
La banque investira dans divers secteurs, tels que l'éducation, la santé, la planification urbaine et la gestion, a indiqué Jin.
Les projets actuellement financés doivent être économiquement viables, respectueux de l'environnement et socialement acceptables.