Dernière mise à jour à 16h12 le 05/09
Le président chinois Xi Jinping a fait preuve de leadership dimanche en formulant des propositions concrètes pour stimuler l'économie mondiale, a estimé Ignacio Martinez Cortes, un sinologue de l'Université nationale autonome du Mexique.
Dans une interview accordée à Xinhua, M. Martinez Cortes a salué les déclarations de M. Xi, qui a appelé les membres du G20 à renforcer la coordination de leur politique macroéconomique afin de garantir la stabilité financière et de trouver de nouveaux moteurs de croissance économique.
Le chercheur a estimé qu'une proposition clé de M. Xi était la construction d'une économie mondiale ouverte qui facilitera la libre circulation des biens et des capitaux.
Il a ajouté que M. Xi avait pris à coeur les récentes déclarations de la présidente du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, qui a prévenu que le monde risquait une croissance faible à long terme et une augmentation des inégalités qui pourraient conduire à un renforcement du nationalisme et de l'opposition au libre-échange.
M. Martinez Cortes s'est dit heureux de voir "comment [la Chine] se prépare pour 2030 en élaborant un programme centré sur le développement durable".
M. Xi n'a pas hésité à souligner les obstacles sur la voie du G20, a fait remarquer le chercheur, qui a ajouté que la Chine, en tant que deuxième économie mondiale, "accordera la priorité à l'innovation dans les mécanismes de coopération". "Le pays veut sortir des modèles d'aide traditionnels et privilégier le financement du développement", a-t-il indiqué.
Le sinologue a également estimé que le sommet du G20 avait permis à la Chine de faire passer le message que le pays cesserait de rechercher une forte croissance comparable aux taux de ces dix dernières années.
"La Chine s'exprime sans ambiguïté. Elle a clairement indiqué que les taux de croissance annuels de 10,5% de la décennie passée ne sont plus d'actualité et que la croissance se situera aux alentours de 6%. Cela soutient l'argumentaire selon lequel la croissance est à présent centrée sur la consommation domestique, et non plus sur les exportations et les investissements", a-t-il indiqué.