Dernière mise à jour à 14h00 le 30/03
Les avancées rapides d'une entreprise chinoise -à peine 10 mois entre l'approbation du projet jusqu'au début de la production– sont devenus une véritable révélation pour de nombreux observateurs en Ouzbékistan.
L'année dernière, la construction d'une usine de fabrication de verre plat et de traitement en profondeur, entièrement financée par la société China Ming Yuan Silu Corp, a commencé dans la ville de Jizzakh. Le premier cycle de construction devrait se terminer en mai, lorsque la fabrication commencera.
Selon Li Xiangchen, président de Ming Yuan Silu, le projet, situé dans le Parc industriel Pengsheng de Jizzakh, sera terminé en septembre 2019. L'installation comprend cinq différents types de ligne de production, et son achèvement fera de la société le plus grand fabricant de verre d'Asie centrale.
« La coopération avec notre partenaire ouzbek répond aux exigences des deux parties », a-t-il dit. « Les relations sino-ouzbèkes sont de plus en plus étroites dans le cadre de la ceinture économique de la Route de la Soie, et le marché d'ici est attrayant. Le gouvernement de l'Ouzbékistan espérait que nous localiserions le projet ici pour que les industries locales, comme les mines, les matériaux et l'énergie bénéficient des investissements chinois ».
Abdumalik Bektemirov, un économiste ouzbek, estime pour sa part que les normes de produits fabriqués en Chine se sont considérablement améliorées, passant de l'obsession de la quantité à la recherche de normes élevées de qualité.
« Actuellement, l'industrie manufacturière ouzbèke cherche à développer sa propre marque "Made in Uzbekistan", et nous devons apprendre de nos partenaires chinois », a déclaré M. Bektemirov, ajoutant que la fabrication légère est devenue une industrie pilier et que le pays a enregistré une croissance annuelle de 8% de son PIB au cours des deux dernières années.
« Actuellement, la plupart des équipements destinés aux entreprises locales sont importés parce que les machines chinoises sont des outils de haute qualité, donc nos usines fabriquent toujours des produits rapidement », a-t-il souligné.
« C'est ce que nous appelons la "vitesse chinoise" », a-t-il ajouté. « Par exemple, le projet de plaques de verre apporte de la pression et de la motivation en même temps, et chacun d'entre nous veut travailler 100 fois plus dur pour faire la preuve de la "vitesse chinoise" ».
Le parc industriel est le résultat de la coopération sino-ouzbèke, et il a attiré les investissements des entreprises chinoises. Approuvé en 2013, le parc a été transformé en zone économique libre par le gouvernement ouzbek. Et en août, le gouvernement chinois l'a désigné comme zone de coopération économique à l'étranger au niveau national.
Actuellement, le parc produit des biens évalués à plus de 90 millions de Dollars US par an et fournit 1 300 emplois.
Ainsi que l'a déclaré Ismatulla Bekmuratov, vice-présidente de la Société d'amitié Ouzbékistan-Chine, la Chine avait déjà des liens commerciaux avec l'Asie centrale il y a 2 000 ans, et l'histoire démontre la forte confiance mutuelle qui règne entre les pays.
L'initiative « une Ceinture, une Route » se réfère à la construction de la Ceinture économique de la Route de la soie et de la Route de la soie maritime du 21e siècle. Elle a pour ambition de créer un réseau de commerce et d'infrastructures pour relier l'Asie à l'Europe et à l'Afrique.
Mme Bekmuratov a par ailleurs souligné que la Chine et l'Ouzbékistan ont renforcé leurs liens depuis que l'initiative a été proposée par le Président Xi Jinping, et le Parc industriel de Pengsheng est un exemple typique de coopération.
Yu Xinhui, chancelier de l'Académie des Sciences Sociales de Shanghai, a de son côté déclaré que l'adoption de l'initiative offre un grand potentiel, et que, pour parvenir à de plus grands progrès, les deux parties devraient coopérer sur les capacités de production en respectant leurs intérêts respectifs.