Dernière mise à jour à 10h05 le 03/04
Le développement économique extraordinaire de la Chine qui dure depuis plusieurs décennies ne pourrait continuer sur sa lancée sans la mondialisation et le libre-échange, a indiqué un expert chinois en économie.
La Chine promeut l'Initiative "la Ceinture et la route" depuis 2003, et plus de 100 pays le long de la ceinture et la route y ont participé. En 2016, le volume du commerce entre la Chine et les pays liés à l'initiative a atteint environ 1.000 milliards de dollars, et l'importance de ces pays accordée aux exportations et aux investissements chinois a progressé de manière remarquable au cours des trois dernières années, a indiqué Yao Shujie, professeur à l'Université de Chongqing, dans un article publié dans le journal China Daily.
La direction chinoise pense que la Chine a été bénéficiaire de la mondialisation et du libre-échange, et qu'il est temps pour elle d'aider autant de pays que possible, afin de promouvoir la prospérité du monde grâce au commerce et au développement inclusif, a indiqué l'article.
Visant à réaliser cette politique nationale, la Chine a activement lancé plusieurs dialogues et forums multilatéraux, dont le Forum de Boao pour l'Asie, auquel M. Xi a plusieurs fois participé ou envoyé un message personnel. Ainsi, la Chine poursuivra sa politique d'ouverture, et elle déployera tous les efforts pour aider non seulement les économies avancées, affectées par l'actuelle crise financière mondiale, mais aussi les pays moins développés en Asie, en Afrique et dans d'autres parties du monde, afin de promouvoir la prospérité commune grâce au libre-échange et d'autres formes d'échanges, a noté l'article.
La conférence annuelle du Forum de Boao pour l'Asie de cette année a été organisée du 23 au 26 mars à Boao, à Hainan, ayant pour thème "Mondialisation et libre-échange : les perspectives de l'Asie".
Le président chinois Xi Jinping a envoyé un message pour "affirmer son soutien à la globalisation et au libre-échange" et réitérer la responsabilité du pays dans la promotion du développement inclusif et mutellement bénéficiaire pour tous les pays, a indiqué l'article.
Le vice-Premier ministre Zhang Gaoli a prononcé un discours lors de la cérémonie d'ouverture, présentant clairement l'attitude et l'approche de la Chine face au libre-échange en Asie et dans le reste du monde grâce à la coopération bilatérale et multilatérale, malgré la difficulté actuelle pesant sur l'économie mondiale et la tendance allant à l'encontre de la mondialisation.
L'économie asiatique a "persisté et survécu" à la crise financière de l'Asie survenue vers la fin du 20e siècle jusqu'à la crise financière mondiale en 2007 et en 2008. Par conséquent, la plupart des économies asiatiques, telles que la Chine, l'Inde, le Vietnam et la République de Corée, ont présenté une forte résistance à la crise. En 2016, les économies asiatiques ont contribué à environ la moitié de la croissance économique mondiale, alors que la Chine représentait à elle seule plus de 30%, a noté l'article.
Pour l'Asie et la Chine, les crises financières asiatique et mondiale constituaient deux armes à double tranchant. D'une part, les crises ont fait reculer leur croissance économique,d'autre part, ces économies sont devenues davantage matures et résistantes aux chocs extérieurs extrêmes. En particulier, les écarts de revenus relatifs entre les riches pays occidentaux et les économies asiatiques en développement se sont resserrés de manière remarquable au cours des deux dernières décennies, selon l'article.
La Chine a ouvert sa porte suite à la tournée importante de Deng Xiaoping dans le sud en 1992. Elle accueille les investisseurs étrangers et acquiert des connaissances pour améliorer ses capacités de fabrication et d'exportation.
La Chine est devenue membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001. Malgré la crise financière mondiale, les exportations chinoises ont progressé de plus de 20% par an durant treize ans consécutifs jusqu'en 2014, et la Chine est devenue le plus grand pays commercial des marchandises et le plus grand pays manufacturier dans le système économique mondial, a rappelé l'article.
La Chine ne peut pas oublier les bénéfices de la mondialisation et n'épargne aucun effort pour aider les autres pays dans cette cause. Il y a dix ans, les sorties de capitaux de la Chine étaient presque négligeables. En 2016, elle est devenue le deuxième plus grand pays investisseur dans les autres pays, avec les investissements directs à l'étranger réalisés principalement aux Etats-Unis, dans l'UE et au Japon, a noté l'article.
Les consommateurs américains peuvent également tiré profit des exportations chinoises. En moyenne, chaque Américain peut économiser 860 dollars de surplus du consommateur s'il achète les marchandises "fabriquées en Chine" par rapport à celles "fabriquées dans d'autres parties du monde", a indiqué l'article.
Le total du volume du commerce extérieur de la Chine a atteint 1.710 milliards de yuans en février dernier, soit une hausse de 21,9% en glissement annuel. Sur les deux premiers mois de l'année, les exportations ont augmenté de 11% sur un an, et les importations ont bondi de 34,2%.
Les données de février illustrent la poursuite de l'élan de croissance du commerce extérieur de la Chine entamé en début d'année. Les exportations et les importations ont augmenté de manière importante en janvier.
La Chine a enregistré un déficit commercial de 60,36 milliards de yuans (8,74 milliards de dollars) le mois dernier, après avoir connu un excédent de plus de 354 milliards de yuans en janvier. Le pays avait rapporté un excédent de 180,5 milliards de yuans sur la même période l'année dernière.
Cela signifie que la Chine est en train de promouvoir le libre-échange par des actions réelles, contre une simple expression d'intérêt, a ajouté l'article.