Dernière mise à jour à 10h32 le 12/08
Le système financier international est redevenu stable et l'économie mondiale reprend tièdement avec à sa tête la Chine, après avoir fait face à la crise financière mondiale qui a commencé il y a dix ans, selon les experts.
Le 9 août 2007, date généralement considérée comme le début de la crise financière mondiale, la banque française BNP Paribas, une des plus grandes banques d'Europe, a gelé trois fonds réclamés par les investisseurs suite à la révélation de la crise des subprimes américains.
Cette décision a provoqué la pire crise financière que le monde ait connue depuis la Grande Dépression de 1929.
LA CHINE MENE LA REPRISE
Lorsque l'économie mondiale a subi les pressions de la crise, la Chine s'est battue et a aidé le monde à éviter de reculer.
Dix ans maintenant et la reprise économique mondiale est plus stable, la Chine, quant à elle, est la plus grande contributrice à la croissance économique mondiale et continue d'accroître son économie rapidement.
"La tendance de la croissance mondiale continue à la hausse malgré des taux d'intérêt extrêmement bas dans des économies développées comme les Etats-Unis, l'Europe et le Japon", a déclaré Brendan Ahern, responsable des investissements à Krane Funds Advisors, mercredi à Xinhua.
"Les interprétations économiques solides de la Chine sont un signe fort que l'économie mondiale continue de sortir de la crise économique qui a débuté il y a dix ans", a analysé M. Ahern.
Au premier semestre de cette année, l'économie chinoise a continué son expansion régulière avec un PIB annuel de 6,9%, bien au-dessus des estimations des économistes, ont montré les données du Bureau national des statistiques en juillet.
"L'économie chinoise continue de croître à un taux bien supérieur à celui de ses pairs au niveau mondial", selon M. Ahern.
Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse la croissance de la Chine en 2017 à 6,7%, soit 0,1 point de pourcentage plus haut que ses dernières estimations. De nombreuses grandes banques, comme JPMorgan et Citigroup, ont également revu à la hausse leurs prévisions annuelles de croissance pour la Chine.
"La Chine continuera de jouer un rôle pivot dans l'économie mondiale", a estimé M. Ahern.
"Nous pensons que la consommation domestique continuera de prendre de l'importance et de renforcer l'ensemble de l'économie chinoise", a poursuivi l'expert. "Les décideurs politiques devraient être félicités pour avoir valorisé la consommation domestique en favorisant les bonus économiques et les réformes d'appui".
UN LONG HERITAGE
Le lendemain de la crise des crédits continue de nous apprendre une leçon sur la régulation financière.
Il y a dix ans, la crise des crédits a sonné comme une alarme, et les banques centrales du monde entier voulaient absolument sauver le système financier mondial et le rendre plus résilient.
La Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et leurs homologues ont acheté des actifs toxiques, abaissé les taux d'intérêt et injecté des liquidités par le biais de programmes d'achats d'obligation.
Les réformes des infrastructures économiques et financières ont, dans une certaine mesure, conduit l'économie mondiale à une reprise stable depuis la crise financière.
La reprise de la croissance mondiale se poursuit, a fait savoir le FMI dans son dernier rapport "Perspective économique mondiale", maintenant ses précédentes prévisions de croissance mondiale à 3,5% et 3,6% respectivement pour les années 2017 et 2018.
"L'économie mondiale s'améliore progressivement", a déclaré Mark Newton, analyste technique et fondateur de Newton Advisors."
Les institutions financières ont appris à limiter le commerce spéculatif grâce à une série de régulations financières plus dures, dont la loi Dodd-Frank aux Etats-Unis.
Toutes les grandes banques américaines ont réussi les tests de stress imposés par la Fed et ont des niveaux solides de capitaux pour résister à une grave récession.
La présidente de la Fed, Janet Yellen, a récemment déclaré qu'elle ne pense pas qu'il y aura une autre crise financière "de notre vivant", et que le système bancaire est "bien plus fort".