Dernière mise à jour à 10h08 le 12/09

Page d'accueil>>Economie

L'Europe devrait compter 80 millions de voitures en moins en 2030

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.09.2017 10h08

Selon une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers publiée le 11 septembre, le parc d'automobiles en circulation en Europe pourrait baisser de 80 millions d'ici 2030, notamment en raison de la progression du concept d'autopartage. A cette date, l'Europe devrait ainsi voir le nombre de voitures sur les routes passer de 280 à 200 millions d'unités, mais, estime PwC, le trafic sur les routes va paradoxalement augmenter car les voitures partagées seront bien plus utilisées que des véhicules détenus par une personne individuelle. D'après Christoph Stürmer, expert automobile chez PwC, « D'ici quelques années, la norme actuelle selon laquelle la plupart des gens conduisent leur propre véhicule va devenir un concept de mobilité parmi d'autres ».

PwC estime qu'à l'avenir un kilomètre sur trois parcouru en Europe le sera sous une des diverses formes d'autopartage, une tendance aussi visible en ville qu'à la campagne. De même, le développement de l'électrification et de la conduite autonome vont grandement favoriser le recours à la conduite partagée. Selon les calculs du cabinet, un véhicule partagé parcourra en moyenne 58 000 kilomètres par an, soit à peu près autant qu'un taxi, contre 13 230 kilomètres par an pour une voiture non partagée. Ce kilométrage beaucoup plus élevé aura aussi pour conséquence qu'une voiture partagée sera à remplacer plus souvent, toutes les 3,9 années, contre toutes les 17,3 années pour une voiture individuelle.

Autre conséquence, le nombre d'immatriculations annuelles en Europe devrait augmenter d'un tiers en 2030, à 24 millions d'unités, malgré un parc automobile globalement plus réduit. « Les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs vont faire face à des décisions critiques dans les années à venir », a déclaré Christoph Stürmer, qui a ajouté qu'il devront investir massivement, au risque de compromettre leurs marges, d'autant plus que, dans le même temps, de nouveaux concurrents venus des technologies, comme Google ou Tesla, s'affirmeront de plus en plus sur le marché, ce qui pourrait aussi s'avérer fatal pour les constructeurs trop petits pour se maintenir sur le marché.

Le problème majeur sera sans doute de réussir à faire accepter les nouveaux principes de mobilité, et notamment le fait de partager son véhicule avec d'autres : ainsi, l'étude de PwC montre que si 54% des Allemands l'excluent totalement, 84% des Chinois y sont en revanche prêts.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :