Dernière mise à jour à 15h02 le 25/09

Page d'accueil>>Economie

La Chine devrait réduire les restrictions sur les capitaux étrangers

le Quotidien du Peuple en ligne | 25.09.2017 14h53

Selon un ancien haut responsable du Fonds monétaire international qui s'est exprimé le 23 septembre, la Chine devrait réduire encore les restrictions imposées aux investisseurs étrangers et faire progresser les efforts visant à poursuivre l'ouverture du secteur financier.

« L'octroi d'un plus grand accès aux institutions financières étrangères pourrait être notre prochaine étape supplémentaire de l'ouverture », a déclaré Zhu Min, économiste et ancien directeur général délégué du FMI. « Nous nous sommes engagés à traiter de manière égale les investisseurs étrangers et nationaux dans certains secteurs, et maintenant un bon moment est arrivé pour prendre des mesures concrètes ».

D'après un rapport publié le même jour par China Finance Forum 40, un groupe de réflexion de premier plan, certains efforts peuvent être réalisés à court terme, comme l'augmentation de la participation actuelle de 25% des investisseurs étrangers dans les banques et les sociétés de valeurs mobilières.

Toujours selon ce rapport, à moyen ou à long terme, le gouvernement devrait prendre davantage de mesures pour connecter les marchés obligataires nationaux et étrangers et ouvrir pleinement le marché boursier national aux investisseurs étrangers dans le futur.

M. Zhu estime que le gouvernement devrait également offrir une plus grande commodité aux investisseurs étrangers, en rendant les politiques fiscales et d'audit plus compatibles avec les normes internationales.

Dans le même temps, a de son côté souligné Huang Yiping, économiste et conseiller auprès de la banque centrale, si de nombreuses restrictions ont été levées depuis que la Chine a commencé à ouvrir son secteur financier en 1978, les progrès ont ralenti ces dernières années.

Ainsi, la part des capitaux étrangers sur le marché boursier chinois n'est que 5% environ, contre 30% environ sur le marché sud-coréen, et les mêmes capitaux étrangers ne représentent que 2% environ du marché obligataire chinois, contre 10,5% au Japon.

« La Chine a atteint le bon moment pour ouvrir ses frontières à d'autres acteurs étrangers », a déclaré M. Huang, qui a ajouté que des acteurs du marché plus diversifiés contribuent à favoriser la croissance économique et aident à dissiper les risques financiers.

En attendant, a dit Zhang Bin, l'un des auteurs du rapport, la Chine doit réduire son contrôle des fluctuations du taux de change du Yuan, permettant progressivement au Renminbi de flotter librement contre d'autres monnaies.

Par ailleurs, le rapport a indiqué que le gouvernement n'a pas besoin de surveiller de près la monnaie sur une base quotidienne et que, plutôt, le gouvernement doit intervenir lorsque la monnaie connaît une forte dépréciation ou une appréciation qui va au-delà d'une référence de, par exemple, 7,5% sur un an de chaque côté d'un taux de référence.

« Les fondamentaux économiques stables et les meilleures attentes du marché envers le taux de change du Yuan ont ouvert la voie pour aller de l'avant », a conclu M. Zhang. « Nous ne devrions pas manquer cette opportunité. La réforme peut se faire à un coût minime lorsque tous les signes sont en faveur du changement ».

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :