Dernière mise à jour à 16h31 le 07/09
Le 4 septembre, le Forum sur le développement de l'interconnexion énergétique en Afrique s'est tenu à Beijing. Lors du Forum, l'Organisation mondiale pour le développement et la coopération de l'interconnexion énergétique a publié la première « Recherche sur la planification de l'interconnexion énergétique en Afrique » destinée à fournir une solution « globale » pour le développement de l'énergie propre et l'interconnexion des réseaux d'énergie en Afrique.
« Ma ville natale se trouve dans une zone rurale du Bénin. Avant, il n'y avait pratiquement pas d'électricité », a dit M. Taïra, secrétaire général de l'Association des installations électriques publiques du Bénin, qui a ajouté que « La situation a changé : dans certains villages, on a commencé à utiliser des dispositifs d'alimentation en énergie solaire produits en Chine ». Dans son esprit, le système d'alimentation électrique dans les régions rurales de l'Afrique rurale deviendra intelligent un jour, et la demande et l'approvisionnement en énergie dans les différentes régions pourront être déployés intelligemment. C'est exactement l'un des objectifs à atteindre que préconise la Chine dans la « construction d'une interconnexion énergétique mondiale ».
Le 26 septembre 2015, lors du Sommet des Nations Unies pour le développement, le Président Xi Jinping a préconisé « d'explorer la construction d'une connexion énergétique mondiale pour promouvoir la demande mondiale en électricité de manière propre et écologique ».
« Ces dernières années, le développement économique de l'Afrique est entré dans une nouvelle phase caractérisée par l'industrialisation, l'urbanisation et l'intégration régionale », a dit Liu Zhenya, président de l'Organisation mondiale de coopération pour le développement de la connexion énergétique, qui a ajouté que pour résoudre le problème du développement durable en Afrique, l'essentiel était, en matière d'énergie de saisir le taureau par les cornes pour promouvoir le développement des ressources par le développement propre, promouvoir la transformation économique par la transformation de l'énergie et promouvoir l'intégration régionale par l'interconnexion. Il a déclaré que la construction de la connexion énergétique en Afrique fournit des solutions stratégiques et des feuilles de route pour accélérer le développement durable en Afrique aux niveaux stratégique, de planification, économique et technologique et a résolu les contraintes à long terme du développement et de l'utilisation à grande échelle de l'énergie en Afrique, offrant de grandes opportunités pour le développement des pays africains et la coopération sino-africaine.
Les réserves d'énergie hydraulique, éolienne et solaire en Afrique représentent respectivement 12%, 32% et 40% du total mondial, mais leur taux de développement global reste très faible, avec par exemple un taux de développement hydroélectrique de seulement 10% de sa valeur théorique. Outre le faible taux de développement et le faible taux d'utilisation, qu'il s'agisse de l'eau, de l'énergie éolienne ou de l'énergie solaire, ces énergies sont aussi caractérisées par un éparpillement, une instabilité et des difficultés de stockage. Ce sont des problèmes que la connexion énergétique se doit de résoudre.
De même, les données montrent que la consommation d'énergie par habitant en Afrique ne représente qu'un tiers de la moyenne mondiale. La capacité de production d'électricité de l'Afrique est d'environ 190 millions de kilowatts, représentant seulement 3% du total mondial. Cette pénurie d'électricité affecte non seulement la vie quotidienne des Africains, mais restreint aussi sévèrement la production nationale. Par exemple, la Guinée, un pays de l'ouest-africain, possède des ressources minérales uniques. Ses réserves en bauxite sont d'environ 41 milliards de tonnes, soit 2/3 du total mondial. Ses réserves prouvées de minerai de fer sont également de 15 milliards de tonnes. Cependant, que ce soit le développement de l'industrie de l'aluminium ou celle de l'acier, l'une comme l'autre nécessitent un support puissant d'un réseau électrique. L'Organisation mondiale de la connexion énergétique et la Guinée ont conjointement créé l'« Alliance africaine du développement durable de la connexion énergétique », qui aidera la Guinée à introduire l'énergie solaire et l'hydroélectricité dans l'approvisionnement énergétique principal du pays. L'énergie hydraulique et l'électricité favoriseront la construction des deux zones économiques de l'industrie guinéenne de l'aluminium et de l'acier, créant par la même occasion des opportunités d'emploi pour environ 1,2 million de personnes.
Selon M. Taïra, l'initiative chinoise de connexion énergétique mondiale irradie le monde entier. L'Afrique a un besoin urgent d'utiliser ce « programme chnois » pour parvenir à l'autosuffisance énergétique et à l'interconnexion énergétique et espère que la coopération énergétique sino-africaine pourra devenir un modèle de coopération pour le monde.
En tant que fondement de la construction d'une connexion énergétique en Afrique, les différents types d'entreprises chinoises jouent un rôle irremplaçable. Shu Yinbiao, président de la State Grid Corporation of China -le principal opérateur national dans le secteur de l'électricité- a déclaré que State Grid avait atteint 120 projets de coopération cumulés en Afrique, d'une valeur totale de plus de 4,5 milliards de dollars. La société adhère également au principe de localisation de ses activités et plus de 90% des ouvriers des projets de construction sont des travailleurs locaux ; de même, plus de 3 000 ingénieurs et techniciens locaux ont été formés.
La pratique a amplement prouvé que les avantages en matière de technologie, de prix et d'efficacité des entreprises chinoises en Afrique sont fondamentaux dans leur position en Afrique. Les besoins urgents des populations africaines en énergie et en électricité vont dans le sens de la planification à long terme de la coopération de la Chine dans les domaines liés. C'est aussi une nouvelle manifestation concrète de la construction d'une communauté de destin plus étroite entre la Chine et l'Afrique.
Zou Song Shen Shaotie, journalistes au Quotidien du Peuple