Dernière mise à jour à 08h41 le 22/05
"Peu d'entreprises européennes rapportent un impact positif des litiges commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis", a déclaré Charlotte Roule, vice-présidente de la Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine, lors de la conférence de presse sur la publication de l'enquête sur la confiance des entreprises 2019 lundi à Beijing.
Cette année, un chapitre supplémentaire a été consacré aux frictions commerciales sino-américaines dans le compte-rendu de l'enquête. Les entreprises sondées s'opposent au recours aux droits de douane pour régler les différends commerciaux. L'augmentation des droits de douane américains ont déjà exercé une influence sur 25% des sociétés interrogées qui sont sur la chaîne d'offre internationale et exportent leurs produits depuis la Chine vers les Etats-Unis.
L'enquête a été réalisée en janvier et février conjointement par le cabinet de conseil Roland Berger et la Chambre de commerce auprès de 1.326 entreprises européennes en Chine. 585 sociétés y ont répondu, couvrant une vingtaine de secteurs, tels que les secteurs financier, informatique, pharmaceutique, du tourisme et de l'équipement.
"Coincée entre les tirs croisés", selon le terme utilisé par Mme Roule, les secteurs les plus touchés sont le secteur des machines (49%), celui de l'ingéniérie et de la construction de projets civils (43%) et celui de la restauration (45%).
Pour le moment, la majorité des entreprises interrogées n'ont pas encore ajusté leur stratégie en Chine, mais annoncent suivre de près de la situation.
Alors que l'économie chinoise connaît un développement plus mature et stable, les entreprises européennes espèrent un environnement commercial plus ouvert, loyal et prévisible, au fur et à mesure de l'approfondissement des réformes chinoises, a ajouté Mme Roule.
Fondée en 2000 avec 51 entreprises, la Chambre de commerce de l'Union européenne compte aujourd'hui plus de 1.600 sociétés membres.