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Un jeune entrepreneur du Xinjiang raconte comment il a vaincu les sceptiques

le Quotidien du Peuple en ligne | 25.06.2019 11h07

Mon grand rêve à l'heure actuelle est d'acheter une Mercedes avec l'argent que j'ai gagné. C'est au-delà de la portée de la plupart des jeunes d'ici, mais comme mes affaires en ligne décollent, je crois que ce jour viendra.

Mon parcours entrepreneurial a traversé deux étapes : la première étape a consisté à me convaincre moi-même et la seconde à convaincre les autres.

Je n'aurais jamais pensé que je pourrais gagner de l'argent via Internet. Lorsque j'étais au lycée, le commerce électronique était relativement sous-développé dans le Xinjiang et je ne connaissais personne qui y participait. Ainsi, lorsque des camarades de classe de l'université de la province de l'Anhui m'ont dit que les gens pouvaient gagner de l'argent dans les magasins en ligne, je ne les ai pas pris au sérieux. Aujourd'hui, bien sûr, il est impensable que les étudiants n'achètent jamais rien en ligne.

À cette époque, j'ai constaté que, comparé aux magasins traditionnels, les produits en ligne étaient moins chers et le choix plus vaste. Je pouvais faire tous mes achats depuis mon dortoir et ensuite recevoir les marchandises à la porte même de celui-ci quelques jours plus tard.

Au cours de mes quatre années à l'université, je me suis progressivement adapté à ce mode d'achat et j'ai commencé à comprendre que c'était un bon moyen pour les jeunes de créer leur propre entreprise, d'autant plus que cela ne nécessitait pas un investissement initial important.

En 2016, au moment où j'allais obtenir mon diplôme, mes professeurs ont dit qu'ils pourraient m'aider à trouver un emploi dans l'Anhui. Cependant, j'ai senti que ma ville d'origine avait davantage besoin de moi, alors, sans aucune hésitation, je suis rentré à Wensu, un petit comté d'Aksu.

Avant de retourner dans ma ville natale, j'avais l'intention d'utiliser l'Internet pour vendre des spécialités locales, telles que les dattes rouges, les noix et les pommes, qui sont très populaires. Tout ce que j'avais à faire, c'était de fournir une plate-forme en ligne afin que davantage de clients puissent trouver les produits et les acheter.

Quand j'étais à Wensu, j'ai vendu des fruits cultivés par ma famille, des parents proches et des voisins. Les ventes n'étaient pas mauvaises et je gagnais environ 3 000 yuans par mois.

Quelques mois plus tard, un ami m'a suggéré de m'installer dans le centre-ville d'Aksu, car des politiques avaient été mises en place pour aider les jeunes à créer leur propre entreprise et le système logistique était mieux développé qu'à Wensu. Quand je suis arrivé à Aksu, le gouvernement local m'a offert un bureau gratuitement dans le centre-ville.

À partir de ce moment-là, je suis devenu convaincu qu'une entreprise de commerce électronique pourrait réussir, mais les gens de mon entourage ne croyaient toujours pas à ce modèle commercial, pas même mes parents. Mon père a refusé de me prêter de l'argent. Ce fut la période la plus difficile, mais j'ai survécu.

Je dois remercier l'une de mes professeurs d'université de l'Anhui parce que l'argent qu'elle m'a prêté a joué un rôle clé à l'époque. Au début de 2017, j'ai commencé à tirer parti du succès d'autres magasins en ligne et à améliorer mes compétences en publicité et en marketing. Dans le même temps, j'ai fait attention aux sources pour m'assurer que les produits étaient de bonne qualité. À partir de cette année, les ventes ont commencé à augmenter.

Maintenant, j'ai trois employés et mes revenus annuels sont de presque 3 millions de yuans (447 000 dollars). J'ai acheté un nouvel appartement à Wensu et une voiture d'occasion.

Aujourd'hui, parce que je peux subvenir aux besoins de ma famille, mes parents n'ont plus besoin de faire pousser des noix et des dattes rouges pour gagner leur vie. Vivant dans mon confortable appartement à Wensu, mon père croit maintenant que le commerce électronique peut faire la différence. Je suis vraiment content de ça.

Mehmut Mardan s'est entretenu avec Aybek Askhar et Zhao Xinying.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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