Dernière mise à jour à 09h18 le 11/06
Le Fonds monétaire international (FMI) révisera à la baisse ses prévisions de croissance pour la région Asie-Pacifique dans une nouvelle version de ses Perspectives de l'économie mondiale plus tard ce mois-ci, a annoncé mardi un haut responsable du FMI.
"La croissance du PIB au premier trimestre semble principalement en baisse, avec des indicateurs à haute fréquence pour les mois d'avril et de mai annonçant de sérieuses perturbations au deuxième trimestre. La Chine semble être la principale exception", a confié aux journalistes Geoffrey Okamoto, premier directeur adjoint du prêteur multilatéral, lors d'une table ronde virtuelle.
"Certains pays ont également rencontré des difficultés dans le contrôle de la propagation de la pandémie, ce qui a eu des répercussions sur leurs propres perspectives économiques", a noté M. Okamoto, qui a été nommé numéro deux du FMI en mars.
Dans le dernier rapport des Perspectives de l'économie mondiale du FMI publié en avril dernier, les prévisions de croissance en Asie s'établissent à 0% en 2020 à cause de la pandémie, la plus faible croissance depuis les années 1960. La Chine devrait enregistrer une croissance faible de 1,2%.
En réponse à une question de Xinhua, le premier directeur adjoint a souligné que la Chine avait bénéficié de son "action rapide, claire et décisive" pour limiter la propagation du nouveau coronavirus à l'intérieur de ses frontières, et avait très promptement mis en place des mesures de soutien permettant de stabiliser la situation.
Selon Changyong Rhee, directeur du département de l'Asie-Pacifique du FMI, également présent à la table ronde, la performance de la Chine au premier trimestre était conforme aux prévisions du prêteur multilatéral, puisqu'elle avait mis en place et assoupli les mesures de confinement beaucoup plus tôt, mais pour de nombreuses autres économies asiatiques, les chiffres du premier trimestre sont moins bons que prévu.
Pour le deuxième trimestre, M. Rhee a indiqué que la Chine n'était "pas à l'abri" du ralentissement du commerce mondial, tout en soulignant que l'économie chinoise semblait globalement "reprendre", même à un niveau modéré.