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Qu'ont fait les États-Unis face l'épidémie de coronavirus ?

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.02.2020 13h09

Face à l'urgence de santé publique de l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus, la mentalité malsaine de certains pays dans leur gestion des relations internationales et la façon dont ils traitent la coopération internationale a éclaté au grand jour. Au cours des derniers jours, chacun a pu voir que la promesse du gouvernement américain de verser des fonds d'aide à l'étranger n'a pas été tenue, avant qu'il n'annonce même une réduction de son soutien financier à l'Organisation mondiale de la santé à un moment critique de la lutte contre l'épidémie. Tous ces éléments ont ouvert les yeux des gens sur le véritable rôle international des États-Unis.

Il y a quelques jours, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait annoncé au monde entier sur les réseaux sociaux qu'il allouerait 100 millions de dollars pour « soutenir la Chine dans la lutte contre l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus » et a déclaré que cette décision démontrait « le fort leadership des États-Unis » pour répondre à l'épidémie. Et ensuite ? Quand les gens ont commencé à se demander comment ces paroles seraient respectées, la position des États-Unis s'est montrée bien hésitante. Lors d'une conférence de presse à Washington le 10 février, un journaliste a posé des questions sur la mise en œuvre des fonds. Le directeur de la Division des ressources d'aide a répondu que les 100 millions de dollars annoncés n'étaient en fait qu'un plafond. À l'heure actuelle, à l'exception de certains projets d'aide au Laos, il n'y a guère eu de détails donnés sur d'autres opérations d'aide liées à ces fonds.

Que les États-Unis espèrent sincèrement apporter une aide aux pays d'Asie du Sud-est comme le Laos pour faire face à l'épidémie, cela est naturellement compréhensible. Après tout, il s'agit d'un défi de santé publique auquel le monde entier est confronté et toute coopération internationale constructive doit être saluée. Mais même ainsi, les gens ne peuvent que constater qu'à ce jour la mise en œuvre du fonds d'aide a clairement dévié de ses « grandes paroles» d'origine. De plus, dans les circonstances d'urgence actuelle de l'épidémie, la mise en œuvre détaillée des fonds promis par les États-Unis n'a pas été précisé, ce qui est également incompatible avec leur soi-disant « leadership fort ».

Pourquoi les États-Unis sont-ils passés d'une annonce si médiatisée à un traitement vague et discret ? Juste au moment où les gens se posaient des questions, une autre nouvelle est tombée : le dernier rapport sur le budget de l'exercice 2021 montrait que la Maison-Blanche prévoyait de réduire de moitié le financement américain accordé à l'OMS.

À un moment critique de la lutte mondiale contre l'épidémie, le rôle de coordination de l'OMS est encore plus critique. À l'heure actuelle, les États-Unis annoncent la réduction des fonds accordés à l'OMS. Qu'est-ce que cela signifie ? La raison donnée par les États-Unis est que l'aide directe à des pays spécifiques est un meilleur moyen de répondre aux crises de santé publique. Mais il y a franchement de quoi rendre les gens perplexes à ce moment-là : les États-Unis pensent que l'aide directe est plus efficace, fort bien. Mais alors, comment se manifeste l'efficacité des 100 millions de dollars d'aide précédemment promis pour la prévention de l'épidémie ?

Face à l'épidémie, ce que les États-Unis ont fait a été vu par le monde entier. Les États-Unis ont clairement violé la proposition de l'OMS et ont pris l'initiative d'annoncer une interdiction de voyager. Certains politiciens américains ont même pris l'initiative de diffuser les théories du complot et ont continué à utiliser l'épidémie pour discréditer la Chine. De toute évidence, une psychologie aussi sombre et des pratiques dangereuses non seulement s'éloignent du fameux « leadership fort » que les États-Unis revendiquent, mais elles s'éloignent tout autant des normes de civilisation communes de l'humanité. Il convient de souligner que la plupart des experts américains de la santé et le public américain espèrent eux que toutes les parties pourront travailler ensemble pour vaincre l'épidémie, mais les diverses opérations politisées à Washington se sont montrées contraires aux demandes du public.

Ces dernières années, la plus grande inquiétude de la communauté internationale au sujet de la diplomatie américaine est que la volonté du premier pays du monde de participer à la coopération internationale a considérablement diminué, son soutien au système multilatéral international s'est considérablement affaibli et les effets négatifs de son comportement volontaire sur la gouvernance mondiale se sont accentués. Les diverses paroles et actions des États-Unis face à l'épidémie actuelle ont évidemment approfondi davantage la compréhension des gens sur ce sujet. Mais ce qu'il faut rappeler, c'est qu'aujourd'hui, à une époque où les pays sont profondément interconnectés, comme le dit un proverbe chinois, à vouloir éteindre la lampe de son voisin, on risque de se brûler la barbe. Relever les défis, renforcer la coopération et répondre ensemble est la seule voie qui vaille sur terre.

Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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