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Une maladie chronique de la démocratie américaine difficile à guérir (3) : quand la couleur de la peau reste une chose essentielle

le Quotidien du Peuple en ligne | 21.05.2021 11h23

« Toutes les personnes naissent égales, et le Créateur leur a accordé certains droits inaliénables, y compris le droit à la vie, à la liberté et le droit de rechercher le bonheur ». Ces phrases de la Déclaration d'indépendance des États-Unis ont été publiées il y a près de 245 ans, mais aujourd'hui encore, elles ne se sont pas transformées en réalité dans le pays. Il n'y a pas longtemps, l'ancien policier blanc Derek Chauvin a été condamné pour le meurtre de George Floyd, un Afro-américain, et a été reconnu coupable de meurtre et d'homicide involontaire. Cette condamnation tardive a obligé les personnes qui aspiraient à la justice raciale à attendre près de 11 mois. Le président américain Joe Biden a déclaré publiquement la nuit de la condamnation que la mort de George Floyd avait fait comprendre au monde que le racisme systémique était une « tache sur l'âme » des États-Unis.

La société américaine a besoin d'une torture de l'âme : pourquoi le péché originel du racisme américain est-il si difficile à éliminer ? Pourquoi la lutte des minorités ethniques pour rechercher l'égalité raciale et la justice raciale ne peut-elle être aussi solitaire et sans espoir qu'un cri dans un désert solitaire ?

Le sang et les larmes de l'histoire, comme le raconte la préface de « La case de l'Oncle Tom » : « Cette histoire ... apparaît sur la scène des races qui ont été jusqu'à aujourd'hui abandonnées par divers groupes de la classe supérieure ... leurs ancêtres qui ont grandi sous le soleil tropical, ont apporté et transmis à jamais à leurs enfants une sorte de tempérament national qui est essentiellement différent de celui des anglo-saxons cruels et dominateurs. Et c'est pourquoi, depuis de nombreuses années, tout ce qui a été gagné est le malentendu et mépris de ces derniers ». Depuis le début de la période coloniale, les protestants blancs anglo-saxons, s'appuyant sur leur position dominante dans la politique, la société et d'autres domaines, ont systématiquement mené des politiques basées sur le racisme de la suprématie blanche aux États-Unis, tuant, pressurant, persécutant, discriminant et agressant pendant longtemps les Américains autochtones, les Afro-Américains, les Américains d'origine asiatique et autres minorités ethniques. Ce n'est qu'au milieu du 20e siècle que la ségrégation contre les Afro-Américains a été progressivement abolie. Ce n'est qu'en novembre 1943 que les États-Unis ont aboli la loi anti-chinoise adoptée en 1882 et s'en sont officiellement excusés en 2012.

Pourtant, dans les États-Unis d'aujourd'hui, le racisme existe toujours, et c'est une existence globale, systématique et continue qui continue même de s'approfondir. Le chercheur américain Joe Feikin a un jour souligné de manière profonde que les États-Unis peuvent être qualifiés de « société entièrement raciste ». Un commentaire de l'U.S. News and World Report a souligné que, dans la plupart des indicateurs sociaux, qu'il s'agisse des taux d'emprisonnement des différentes races, des écarts de richesse ou des inégalités en matière d'éducation, les minorités américaines continuent de souffrir de manière disproportionnée et que le racisme est la cause profonde de ces problèmes. L'ancien président américain Barack Obama a un jour déclaré, impuissant : « pour des millions d'Américains, être traité différemment en raison de la race est tragiquement, douloureusement, exaspérément '' normal'' »."

Au cours de la dernière année environ, l'épidémie de COVID-19 a été comme un miroir, montrant un fossé racial toujours bien vivant aux États-Unis, ouvert par l'injustice ethnique. Selon les données officielles publiées par les États-Unis, après l'épidémie, le taux de chômage des adultes afro-américains aux États-Unis était beaucoup plus élevé que celui des blancs ; parmi les patients atteints de COVID-19, le taux de mortalité des Afro-Américains, des Hispaniques et des Américains autochtones représentait près de trois fois celui des Blancs. Après que certains politiciens aux États-Unis ont utilisé l'épidémie pour stigmatiser les Asiatiques, la discrimination raciale et les crimes haineux contre les Asiatiques se sont intensifiés. Selon les données du Centre de recherche sur la haine et l'extrémisme de l'Université d'Etat de Californie à San Bernardino, en 2020, les crimes de haine contre les Asiatiques dans 16 grandes villes des États-Unis ont augmenté de 149% par rapport à 2019 ; au premier trimestre de cette année, à New York, les crimes violents contre les Asiatiques dans 15 grandes villes, dont Los Angeles et Los Angeles, ont augmenté de 169% par rapport à la même période de l'an dernier.

Le racisme fréquent aux États-Unis est une violation grave de la conscience humaine et une déviation des engagements internationaux pris par les États-Unis. Lors de la réunion du Conseil des droits de l'homme de l'ONU l'année dernière, de nombreux représentants de pays ont sévèrement critiqué Washington. Au cours de la réunion du Conseil des droits de l'homme de l'ONU de cette année, des représentants de 116 pays et des institutions internationales compétentes ont commenté la situation des droits de l'homme aux États-Unis et les ont une fois de plus exhorté à résoudre efficacement des problèmes tels que le racisme et la discrimination raciale. Le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination raciale a publié une déclaration demandant au gouvernement américain à se conformer pleinement à la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, qu'il a ratifiée en 1994. Cependant, la réalité des États-Unis a déçu le monde au sujet de leurs capacités de gouvernance. Comme l'a souligné la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, E. Tendayi Achiume, pour les Afro-Américains, le système juridique américain n'a pas été en mesure de résoudre le problème de l'injustice et de la discrimination raciales.

« J'espère que mes quatre enfants pourront un jour vivre dans un pays où les gens ne sont pas jugés sur leur couleur de peau, mais sur leur conduite », avait dit un jour Martin Luther King, le chef du mouvement afro-américain des droits civiques, qui aspirait à l'égalité des races. Ce rêve d'égalité est déjà vieux de près de 58 ans, mais la société américaine est toujours la société qui considère la couleur de la peau comme une chose essentielle, et les minorités ethniques sont toujours plongées dans le cauchemar de la discrimination raciale. La démocratie américaine peut-elle seulement permettre à des générations d'Américains de continuer et d'appeler désespérément à la justice raciale ? Si les citoyens sont vraiment les maîtres, alors comment se peut-il que les souhaits d'un si grand nombre soient encore si lointains ?

Par Zhong Sheng (Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)

1. Les maladies chroniques difficiles à guérir de la démocratie américaine (1) - Quand l'argent est le maître de la démocratie

2. Les maladies chroniques difficiles à guérir de la démocratie américaine (2) - Qui est responsable du désordre ?

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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