Les propos tenus dimanche par le président syrien Bachar al-Assad illustrent à nouveau "le déni de réalité dans lequel il s'est muré pour justifier la répression du peuple syrien", a déclaré lundi le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot.
Selon un communiqué du Quai d'Orsay, le départ de Bachar el-Assad reste une "condition incontournable de la transition politique", comme le rappelle la Coalition nationale syrienne.
Ces déclarations, qui interviennent peu après la publication par les Nations Unies d'un rapport mettant en lumière les exactions commises par son clan, "ne trompent personne", a ajouté Philippe Lalliot.
Le président syrien Bachar el-Assad a donné un discours à la nation dimanche à Damas, appelant les Syriens à s'unir dans l'actuelle crise.
"La Syrie ne peut pas se sortir de cette crise sans une mobilisation nationale complète," a-t-il indiqué dans son discours sur les derniers développements en Syrie et dans la région. Le conflit actuel en Syrie n'oppose pas "le pouvoir et l'opposition, mais la nation et ses ennemis," a-t-il affirmé, ajoutant que certains voulaient la partition de la Syrie et que "nous devons défendre notre nation".
Le discours de 45 minutes, livré à l'Opéra au centre de Damas et retransmis à la télévision, est la première allocution du président syrien à la nation depuis des mois.