Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ont affiché mercredi leur entente concernant la situation en Syrie, évoquant le besoin d'accélérer le travail diplomatique à cet égard.
"Nous avons eu de bons échanges ici aujourd'hui afin d'aligner nos positions (sur la Syrie), alors que nous nous apprêtons à nous rendre à Rome", a estimé le chef de la diplomatie américaine, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français, donnée à l'occasion de son passage à Paris.
En effet, une Réunion des Amis du peuple syrien doit se tenir le lendemain dans la capitale italienne, prochaine étape de la tournée européenne de M. Kerry, qui s'est dit ravi d'y rencontrer le président de la Coalition nationale syrienne (CNS), Ahmad Moaz al-Khatib.
Le secrétaire d'Etat américain a notamment indiqué vouloir obtenir l'avis de l'opposition syrienne sur les moyens envisageables pour "accélérer les perspectives d'une solution politique", car cela constituerait "le meilleur chemin vers la paix, le meilleur moyen de protéger les intérêts du peuple syrien, le meilleur moyen de mettre un terme aux massacres et à la violence".
La recherche d'une telle solution pourrait, a souligné M. Kerry, nécessiter de changer le mode d'action actuel du président Bachar al-Assad, dont le départ est réclamé par le CNS. "Il doit comprendre qu'il ne s'en sortira par la voie des armes", a affirmé le successeur de Mme Hillary Clinton.
Dans cette optique, il a estimé que l'opposition avait besoin de "davantage d'aide", sans préciser quelle forme elle prendrait. "Nous oeuvrons ensemble en vue d'avoir une position commune (sur l' aide à fournir à l'opposition syrienne)", a conclu M. Kerry, évoquant les échanges franco-américains à ce sujet.