Le président américain Barack Obama a achevé son voyage officiel de trois jours en Israël vendredi après avoir rendu hommage aux héros nationaux israéliens et aux victimes de l'Holocauste.
Il a rendu hommage ce matin au fondateur du sionisme moderne, Theodore Herzl, et au Premier ministre israélien assassiné, Yitzhak Rabin, qui est devenu le symbole de la paix après sa mort, et a déclaré aux membres de la famille Rabin qu'il continuait à croire dans le processus de paix.
"Pendant l'Holocauste, les Juifs étaient impuissants et leurs sauveurs sont arrivés trop tard. Aujourd'hui, les Juifs possèdent un Etat et une armée et peuvent se défendre contre tous les ennemis", a-t-il souligné pendant sa visite.
Au cours de sa visite de trois jours, sa première en Israël et en Cisjordanie depuis son investiture, M. Obama n'a pas proposé de plans de paix concrets, mais a parlé de la nécessité pour les Israéliens et les Palestiniens de relancer les négociations de paix.
"Le meilleur moyen pour Israël de perdurer et de prospérer en tant qu'Etat juif et démocratique se fera par la création d'un Etat palestinien indépendant et viable. Compte-tenu des frustrations dans la communauté internationale, Israël doit renverser le contre-courant de l'isolation", a souligné jeudi M. Obama lors d'un discours devant des étudiants à Jérusalem.
Dans son discours, considéré par de nombreux analystes en Israël comme "historique", M. Obama a réitéré le soutien américain en faveur d'Israël, mais a également critiqué les politiques du pays vis-à-vis de la Cisjordanie.
"Ce n'est pas juste qu'un enfant palestinien ne puisse grandir dans un Etat qui est le sien et vive en présence d'une armée étrangère qui contrôle les mouvements de ses parents. Ce n'est pas juste que la violence des colons contre les Palestiniens demeure impunie", a-t-il insisté, ajoutant plus tard que la construction des colonies était contre-productive à l'égard des efforts de paix.
Le premier jour de sa visite, M. Obama a déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien que le principal objectif de ce voyage était "d'entendre et d'apprendre" ainsi que de donner aux Israéliens l'occasion de le connaitre.
Il a également beaucoup parlé de l'engagement des Etats-Unis vis-à-vis de la sécurité israélienne et de la stabilité régionale, et a mis en garde l'Iran que "toutes les options étaient sur la table" face à son programme nucléaire controversé.
La Syrie est un autre problème pour Washington, il y a une ligne rouge à ne pas franchir quand il s'agit d'armes chimiques contre les civils, a mis en garde le président Obama.
La dernière étape du voyage régional de M. Obama est la Jordanie, qui craint que le conflit en Syrie ne se propage.
M. Obama et le roi jordanien discuteront des inquiétudes de la Jordanie concernant les réfugiés syriens dans le royaume, où plus de 250000 réfugiés commencent à peser sur les ressources limitées du pays.