Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé lundi à davantage d'intégration vers une future fédération européenne, et à un changement de politique, des mesures d'austérité à la stimulation de la croissance.
« Une attitude indécise envers le projet d'intégration européenne ne fait que renforcer ses détracteurs et céder du dynamisme politique à ceux qui penchent vers le nationalisme et le populisme », a déclaré M. Barroso dans un discours d'ouverture à un séminaire d'un cabinet de réflexion éminent à Bruxelles.
Une fédération européenne ne serait pas un super-État, mais une fédération démocratique d'États mettant en commun leurs souverainetés pour résoudre des problèmes communs, a estimé M. Barroso, estimant qu'une intégration plus forte résoudrait la crise actuelle de la dette et d'autres crises que traverse le bloc de 27 États membres.
M. Barroso a également souligné que l'Union européenne devrait accorder davantage d'importance aux politiques de stimulation de la croissance sur le court terme, au lieu de poursuivre sur la voie des mesures d'austérité.
« Même si cette politique (d'austérité) était fondamentalement justifiée, je pense qu'elle a atteint ses limites (..) Pour atteindre le succès une politique doit non seulement être conçue de manière adéquate mais aussi bénéficier d'un minimum de soutien politique et social », a-t-il déclaré.
Les pays frappés par la crise comme la Grèce et l'Espagne ont été contraints à l'austérité au cours des trois dernières années en échange de fonds de sauvetage internationaux. Même si elle a contribué à réduire de manière massive les dépenses budgétaires, cette austérité a aussi été largement critiquée comme un facteur aggravant le chômage et la récession économique.