Le président américain Barack Obama et l'émir du Qatar Hamad bin Khalifa al-Thani, en visite aux Etats-Unis, ont discuté mardi à Washington des question liées à la Syrie, à l'Egypte, au processsus de paix au Moyen-Orient et à l'Afghanistan, reconnaissant qu'il existe des "questions très difficiles" qui ne peuvent pas être résolues du jour au lendemain.
Le confit prolongé en Syrie, qui en est maintenant à sa troisième année et a fait plus de 70 000 morts jusqu'à présent, a dominé la réunion à la Maison Blanche, et les dirigeants se sont engagés à chercher une résolution pacifique.
"Je suis très heureux de continuer à travailler avec vous pour essayer de soutenir l'opposition syrienne dans les mois à venir, et nous allons coordonner étroitement notre stratégies afin d'apporter une solution plus pacifique à la crise syrienne", a déclaré le président américain à la presse à l'issue de la réunion.
L'émir a qualifié le conflit en Syrie de "tragédie majeure, horrible", affirmant que lui et M. Obama espéraient trouver une solution assurant une transition politique dans ce pays arabe.
"Et nous espérons que toute partie qui succède à l'actuel régime serait en faveur de la démocratie et du processus politique", a ajouté l'émir.
Le Qatar, avec l'Arabie saoudite, a envoyé des armes aux forces d'opposition en Syrie. L'administration Obama a refusé d'offrir de l'aide létale pour le moment, de peur que les armes tombent dans les mains des militants islamistes rebelles.
Suite à une réunion des "Amis de Syrie" tenue dimanche à Istanbul (Turquie), le secrétaire d'Etat américain John Jerry a annoncé que Washington pourrait doubler son assistance non létale à l'opposition syrienne, pour atteindre un total de 250 millions de dollars, une aide qui devrait inclure des véhicules blindés, des gilets pare-balle et des lunettes de vision nocturne.
Quant à la transition en cours en Egypte, M. Obama a dit que lui et l'émir souhaitent "vivement" voir ce pays connaître le succès.
Réitérant son soutien à une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien, M. Obama a dit qu'il avait échangé des idées avec l'émir sur "les moyens de faire avancer ces négociations".
M. Obama a remercié l'émir pour ses efforts dans la promotion du dialogue entre le gouvernement afghan et les talibans "qui pourrait potentiellement conduire à une sorte de réconciliation politique."
Le Qatar a permis aux talibans d'ouvrir un bureau dans son pays.