Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a plaidé mardi pour une approche commune européenne face à la crise syrienne.
Sur son site internet, il a exprimé son inquiétude sur "la problématique du retour possible en Europe" d'un millier de jeunes radicalisés qui auraient rejoint des combattants djihadistes en Syrie, y compris quelque 200 Belges et Néerlandais.
"Les attentats de Boston illustrent le risque que fait courir la présence de jeunes radicalisés dans les pays occidentaux", a mis en garde M. Reynders.
En marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'Organisation du traité de l'Atlantique du Nord (OTAN) qui a eu lieu mardi à Bruxelles, il s'est déclaré "très pessimiste" sur la situation en Syrie, en proie à deux ans de guerre.
La Belgique a soutenu une décision de l'Union européenne (UE) à autoriser les importations de pétrole des zones contrôlées par l'opposition syrienne, sous forme d'appui aux forces qui tentent de renverser le président Bachar al Assad. Mais Bruxelles hésite à lever l'interdiction l'embargo militaire, par crainte que les armes livrées par l'UE retombent dans les mains des djihadistes. " On ne sait toujours pas qui va utiliser ces armes sur le terrain", a reconnu M. Reynders.
Suite au fait que le mouvement radical Charia4Belgium recrute des jeunes pour le combat en Syrie, la ministre belge de l'Intérieur, Joëlle Milquet, a conduit le week-end dernier une importante délégation à Washington, dans le cadre de l'analyse des politiques et techniques des Etats-Unis contre le terrorisme et le radicalisme islamique.