Le nouveau Premier ministre italien Enrico Letta a souligné mercredi en début de soirée à Bruxelles qu'il y avait seulement "une Europe unie", dans le contexte de la crise des dettes en Europe.
Il n'y a pas une Europe du Nord et une Europe du Sud, qui divergent dans le domaine des disciplines budgétaires et financières, a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue belge Elio Di Rupo.
M. Letta a affirmé à cette occasion que lors du sommet de l'Union européenne (UE) en juin prochain, il plaiderait pour "des mesures nouvelles et importantes pour la croissance et la création d'emplois". M. Letta a mis en garde contre "la rigueur qui est contre les pays ayant déjà des difficultés sévères", et surtout face aux "partis anti-Europe et populistes, qui seront une catastrophe à l'occasion des élections européennes" de l'année prochaine.
Si l'UE veut rester une puissance économique et industrielle, on doit être "lié les uns aux autres" et s'entendre par "un dialogue constructif", a-t-il déclaré, demandant implicitement à l'Allemagne d'accepter des souplesses disciplinaires pour les pays en difficulté financière à savoir l'Italie et les PIGS (Espagne, Grèce, Irlande et Portugal).
M. Letta a également réaffirmé que son gouvernement maintiendrait les engagements du précédent envers l'UE.
Pour M. Di Rupo, une Europe unie est "le moteur de tous".
Bruxelles constitue la troisième et dernière étape, après Berlin et Paris, du premier voyage à l'étranger du Premier ministre Letta depuis sa prise de fonctions lundi dernier. Il rencontrera jeudi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avant son retour à Rome.