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Cameroun : une stratégie pour viabiliser la microfinance, ternie par des scandales financiers (PAPIER GENERAL)

( Xinhua )

02.05.2013 à 08h51

Entre scandales financiers illustrés précisément par des détournements de fonds et l'incivisme administratif et fiscal, la microfinance au Cameroun pourtant en plein essor inspire peu confiance, de sorte que les autorités du pays ont entrepris l'élaboration d'une stratégie nationale pour la viabilisation de ce secteur financier important, adoptée mardi à Yaoundé.

Parmi une population nationale de plus de 20 millions d'habitants dont près de 40% sont touchés par la pauvreté monétaire, c'est-à-dire vivant avec moins d'un dollar par jour, environ 1,5 million de Camerounais constituent la clientèle de 400 à 450 établissements de microfinance reconnus par l'autorité monétaire qu'est le ministère des Finances.

De l'avis de Maximin Ongolo, chef de la cellule de promotion et d'encadrement à la division de la microfinance dans ce ministère, « la microfinance contribue à 10% du financement de l'économie. Si nous prenons les chiffres relativement à ce que le secteur bancaire apporte, la microfinance se situe à 16% de dépôts bancaires et 15,6% en termes de distribution de crédits ».

En général, le taux de bancarisation dans le pays est estimé entre 7 et 10% de la population active. Sur plus de 1.000 guichets recensés, les 400 à 450 établissements de microfinance déclarés affichaient en 2011 une épargne collectée d'environ 400 milliards de FCFA (800 millions de dollars) dont 230 milliards de francs CFA (460 millions de dollars) de volume de crédits octroyés, d'après les statistiques officielles.

« C'est un secteur en construction et qui fait face à un certain nombre de difficultés. Nous notons un manque de professionnalisme, une existence de petites structures de petite taille qui ne permettent pas le contrôle, qui ne sont pas viables. Et puis, ce secteur manque de ressources. Les établissements de microfinance collectent des ressources essentiellement à vue, qui ne mettent pas plus d'une semaine au sein de leurs livres », a cependant remarqué dans un entretien à Xinhua Maximin Ongolo.

En résumé, explique ce responsable administratif, le secteur est gangrené par « une malgouvernance orchestrée par les promoteurs des établissements de microfinance. Les promoteurs sont très véreux. Une fois que l'autorité monétaire a donné un agrément à une structure, les promoteurs eux-mêmes s'installent et se mettent à gérer en lieu et place du dirigeant agréé. Qu'est-ce qu'il en advient ? C'est qu'ils s'auto-octroient des crédits et qui généralement ne sont pas remboursés. »

C'est ainsi que, fragilisées par une érosion de leurs capitaux propres, nombre de ces structures tombent en faillite. Portée par l'objectif d'inclusion financière au profit de la population dont en particulier les couches vulnérables, la stratégie nationale de la microfinance adoptée mardi par quelque 120 participants au terme d'un atelier de deux jours devrait permettre de viabiliser ce secteur, puisque, parmi ses recommandations, elle propose de renforcer le dispositif de surveillance et de contrôle et la mise en place d'un mécanisme de sécurisation des dépôts de la clientèle.

Conduits avec l'appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et de United Nations Capital Development Fund (UNCDF), ces travaux ont défini trois axes d'intervention comprenant l'amélioration du cadre règlementaire, institutionnel et juridique de la microfinance ; l'amélioration de la professionnalisation des EMF et de l'offre des services financiers ; et la protection des clients, la gestion des performances sociales et le cadre de mise en oeuvre de la stratégie.

Représentant-résident adjoint du PNUD au Cameroun, Corneille Agossou a salué « une participation des différents acteurs du secteur de la microfinance qui ont fait en sorte que les priorités du secteur soient effectivement reflétées. Donc, c'est vraiment un document qui a été élaboré de façon participative. Pour dire l'importance que les Nations Unies accordent à ce document, le directeur régional de UNCDF pour la microfinance est également de la partie ».

« Depuis plusieurs années, nous appuyons les pays à travailler sur leur stratégie nationale de microfinance. Nous avons démarré ce genre d'appui dans les années 2002-2003. Il y a à peine deux ans que nous avons mis en place un nouvel outil qui est beaucoup plus approfondi que celui qu'on utilisait, un outil que nous avons appelé MAP, Making Access Possible. Le Cameroun fait partie des tout premiers pays à avoir bénéficié de ce nouvel outil », a notamment souligné le chef du Bureau régional de UNCDF pour l'Afrique australe et orientale, Makarimi Adechoubou.

Trois autres pays d'Afrique francophone figurent sur la liste : la Côte d'Ivoire, le Sénégal et la République démocratique du Congo (RDC). En Afrique de l'est et australe, l'Ethiopie, le Mozambique et le Malawi sont cités. Une couverture de seize pays est visée « dans un délai raisonnable de trois à quatre ans, dont à peu près six dans les pays asiatiques qui constituent aussi notre zone d'intervention. En ce moment, nous sommes en train de travailler sur la Thaïlande et Myanmar. Après, le Laos va suivre ».

Depuis trois ans, la délivrance des agréments relatifs aux établissements de microfinance a été gelée au Cameroun, en vue de la viabilisation entreprise. C'est une activité régie depuis 2002 par une règlementation commune à l'ensemble des six pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) à laquelle le Cameroun fait partie avec le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad.

Une classification distingue trois catégories d'établissements (EMF). Pour la première catégorie, aucune obligation de capital ou de dotation minimum n'est exigée, mais un fonds pour le démarrage des activités. En revanche, l'ouverture d'un EMF de deuxième et de troisième catégories requiert respectivement un capital minimum de 50 millions de francs CFA (100.000 dollars) et de 25 millions de francs CFA (50.000 dollars).

Pour chacune des trois catégories, l'agrément est délivré par l'autorité monétaire nationale, soit le ministre en charge des Finances, tandis que la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC) en assure le contrôle et la surveillance. L'élaboration de la stratégie nationale présidée par le ministre des Finances Alamine Ousmane Mey a été lancée lors d'un premier atelier en décembre 2012. Elle suggère de prendre en compte la finance islamique.

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