Selon CBS, une application secrète issue du très controversé programme Stellar Wind mis en place à la suite des attentats du 11 septembre permet à la National Security Agency (NSA) et au FBI de puiser directement dans les données de neuf grandes entreprises du secteur de l'internet pour y chercher des documents, des photos, des vidéos, des courriels, permettant à des analystes de suivre les communications de personnes individuelles.
Ce programme, du nom de PRISM, a été créé en 2007, selon le Washington Post, qui a révélé l'information jeudi. Chargé de traquer les terroristes potentiels, il recueille des métadonnées de Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, Paltalk, AOL, Skype, YouTube et Apple et bientôt de Dropbox. Cependant, Apple a démenti être impliqué dans le programme. Google et Facebook ont également nié offrir un accès direct à leurs serveurs et ont dit qu'ils ne divulguaient les données des utilisateurs qu'après un examen minutieux et en conformité avec la loi. Microsoft a fait de même.
De son côté, le journal britannique The Guardian a dévoilé l'existence d'une ordonnance secrète du tribunal fédéral relatif au renseignement étranger (FISC) en date du 25 avril et qui donne à la NSA un accès illimité aux données de l'opérateur téléphonique Verizon pour la période comprise entre le 25 avril et le 19 juillet. Les données concernées portent sur le lieu, la date et la durée des appels nationaux et internationaux en plus des numéros de téléphones des participants à chaque conversation, mais le contenu des appels n'est pas transmis. Selon la sénatrice démocrate de Californie Dianne Fenstein, il s'agirait là d'une pratique courante.