Les Etats-Unis ont demandé vendredi la libération de Mohamed Morsi, le premier président élu démocratiquement en Egypte et qui a été destitué la semaine dernière par l'armée égyptienne.
La porte-parole du département d'Etat américain Jen Psaki, lors de la première déclaration de l'administration Obama sur le sort de M. Morsi, a approuvé l'appel lancé plus tôt dans la journée par le ministère allemand des Affaires étrangères.
"Nous demandons qu'il soit mis fin à toutes les mesures limitant la liberté de mouvement de M. Morsi," a annoncé aux journalistes le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.
"Nous sommes d'accord," a déclaré Mme. Psaki lors d'une conférence de presse.
M. Morsi est détenu dans un "endroit sûr" depuis son éviction le 3 juillet, un an après son arrivée à la présidence, où il n'a pas été capable de maîtriser les protestations massives contre sa "faible performance" et sa "mauvaise administration".
Mme Psaki a cependant refusé de préciser si Washington reconnaîtra M. Morsi comme le président égyptien suite à sa libération.
"Bien entendu, nous reconnaissons que le président Morsi a été élu démocratiquement," a-t-elle remarqué. "Cela ne concerne pas seulement ce qui s'est passé aux urnes. La plupart des transitions démocratiques prennent des années à prendre racine et à se stabiliser, surtout après des décennies de règles autocratiques."
"Et ce sur quoi nous nous concentrons permet la mise en place de ce processus qui comprend toutes les parties," a-t-elle ajouté. "Nous y travaillons avec le gouvernement provisoire."
Le président intérimaire égyptien Adli Mansour a défini lundi son emploi du temps pour la période de transition, durant laquelle les élections législatives auront lieu dans les six mois, et seront suivies par de nouvelles élections présidentielles.