La justice égyptienne a annoncé avoir lancé samedi une enquête sur les accusations criminelles contre le président destitué Mohamed Morsi et des membres importants des Frères musulmans (FM), organisation de laquelle M. Morsi est issue, ont rapporté dimanche des médias locaux.
L'enquête portera sur des accusations d'espionnage, d'incitation à la violation contre les protestataires, d'attaques contre des casernes militaires et de dommages portés à l'économie égyptienne, a déclaré le porte-parole de la Justice Adel Saad dans un communiqué, cité par l'agence de presse d'Etat MENA.
Les accusations sont portées contre le leader suprême des Frères musulmans Mohamed Badei, l'ancien chef du groupe Mahdi Akef, le chef adjoint du parti des Frères musulmans, Liberté et Justice, Essam el-Erian, l'ancien membre du Conseil de la Choura (chambre haute) récemment dissolu Mohamed Beltagi, et le prédicateur islamique Safwat Hegazy.
M. Morsi a été renversé par l'armée le 3 juillet en réponse à des millions de manifestants qui réclamaient son départ en raison de la mauvaise performance de son administration depuis son arrivée au pouvoir il y a un an. Il est rapporté qu'il se trouve présentement dans un "lieu sûr" contrôlé par l'armée.
Les Etats-Unis appellent à la libération de M. Morsi, détenu dans un lieu secret, alors que l'Allemagne a proposé vendredi que le Comité international de la Croix Rouge entre en contact avec lui.