Le président français François Hollande s'est montré très optimiste dimanche, lors de la traditionnelle interview du 14 juillet, concernant la situation économique de son pays.
"La reprise est là", a-t-il affirmé avec force, tout en niant vouloir enjoliver le tableau. "Il y a une production industrielle qui repart. Et nous sommes en Europe le pays où la production industrielle est le plus rapidement repartie depuis maintenant trois mois", a souligné M. Hollande.
"La consommation, elle, connaît une petite reprise. Les embauches commencent à progresser. C' est très léger, mais il y a l' assurance que le second semestre sera déjà meilleur que le premier", a détaillé le chef d' Etat français.
Dans l' optique d' encourager cette timide amélioration de la conjoncture, M. Hollande a indiqué que son gouvernement investirait dans des domaines de pointe comme la haute technologie, le numérique ou encore l' enseignement supérieur.
Le président français a notamment appelé ses compatriotes à ne pas céder à l' autodénigrement, au pessimisme et à la résignation, estimant que la confiance était la clé de la bonne santé économique de l'Hexagone.
Ces propos optimistes ont été tournés en dérision par l' opposition. Le député Union pour un mouvement populaire (UMP, droite), Eric Ciotti, a reproché à M. Hollande d' être "dans le déni de réalité", tout en le décrivant comme un "bonimenteur".
Le vice-président délégué de l' UMP, Luc Châtel, a également dénoncé l' optimisme "béat" du président, l' accusant de "jouer les pompiers pyromanes" et "d' ajouter de la crise à la crise".
Le ministre français de l' Economie, Pierre Moscovici, a revu il y a quelques jours sa prévision de croissance à la hausse, tablant sur une très légère hausse de 0,2% au 2e trimestre 2013, au lieu des 0,1% initialement prévus.