Le président américain Barack Obama a salué lundi la reprise des pourparlers israélo- palestiniens comme "un pas en avant prometteur", tout en reconnaissant "le travail ardu et les choix difficiles" à faire.
Par ailleurs, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a nommé Martin Indyk, un ancien ambassadeur américain en Israël, comme émissaire spécial pour conduire les négociations de paix israélo-palestiniennes.
M. Obama s'est dit "heureux" de voir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas accepter l'invitation de M. Kerry à reprendre officiellement les négociations directes sur le statut final (entre Israéliens et Palestiniens) et envoyer des équipes de négociateurs de haut rang à Washington pour une première session de réunions.
"C'est un pas en avant prometteur, même s'il reste à faire un travail ardu et des choix difficiles", a indiqué le président dans un communiqué.
Les négociateurs israéliens et palestiniens doivent commencer lundi leurs "pourparlers liminaires" afin de jeter les bases des négociations sur le statut final, qui doivent durer au moins neuf mois.
Ce tournant a eu lieu suite aux efforts diplomatiques intensifs de M. Kerry, au cours de ses six déplacements au Moyen- Orient depuis sa prise de fonctions, le 1er février dernier. Le président Obama s'est lui-même rendu en Israël, en Cisjordanie et en Jordanie, en mars pour relancer les négociations de paix.
Le gouvernement israélien a approuvé dimanche dernier la libération de 104 détenus de longue date palestiniens, en réponse à une exigence formulée par les Palestiniens pour reprendre les négociations.
La négociatrice en chef et ministre de la Justice d'Israël, Tzipi Livni, ainsi que l'envoyé personnel de M. Netanyahu, Yitzhak Molcho, prendront part aux réunions liminaires de lundi et mardi, tandis que les Palestiniens y seront représentés par le négociateur en chef, Saeb Erekat, et par un membre éminent du Fatah, parti du président Abbas, Mohammad Shtayyeh.
"Le travail le plus difficile de ces négociations reste à venir, et j'espère que les Israéliens, tout comme les Palestiniens, aborderont ces pourparlers en bonne foi et avec beaucoup de sérieux et de détermination", a souligné M. Obama, assurant les deux parties du plein soutien des Etats-Unis en vue de "parvenir à deux Etats, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité".
Soulignant l'importance de faire des "compromis raisonnables", M. Kerry a annoncé la nomination de M. Indyk comme son émissaire spécial pour ces négociations israélo-palestiniennes, le décrivant comme un homme "réaliste" doté d'une "grande compréhension" de l' Histoire de la région.
"Il est évident que c'est un processus difficile qui nous attend", a déclaré à la presse M. Kerry, s'exprimant au département d'Etat, avec M. Indyk à ses côtés.
"Si cela avait été facile, la résolution aurait eu lieu il y a bien longtemps", a-t-il déclaré. "Il est évident, par conséquent, que de nombreux choix difficiles attendent les négociateurs et les dirigeants, alors que nous nous efforçons de trouver des compromis raisonnables sur des questions ardues, compliquées, sensibles et symboliques".
La question de Jérusalem, de la sécurité, des colonies israéliennes, des frontières et des réfugiés font partie des points clés qui doivent être considérés dans ces négociations sur le statut final (de la Palestine). Fin