Le gouvernement américain a condamné fermement al-Qaïda samedi pour avoir perpétré une série d'attaques terroristes dans la capitale irakienne de Bagdad, qualifiant les assaillants d'"ennemis de l'Islam".
Au moins 40 personnes ont été tuées et 250 autres blessées dans une vague d'attaques violentes perpétrées samedi à travers l'Irak, majoritairement à Bagdad. Les 10 attentats à la voiture piégée, ciblant surtout des marchés, des restaurants et des cafés, sont survenus au moment où les Irakiens célébraient la fin du mois de jeûne musulman du Ramadan.
Les qualifiant d'"attaques lâches" présentant les caractéristiques d'attentats-suicides et d'attentats à la voiture piégée similaires perpétrés en Irak au cours des 90 derniers jours, la porte-parole du département d'Etat américain Jen Psaki a indiqué que la plupart de ces attaques "ont été perpétrées par al-Qaïda en Irak (AQI)", dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi, également connu sous le nom d'Abou D'ua.
"Ces attaques ciblaient des familles célébrant la fête d'Eid al-Fitr, qui marque la fin du mois sacré musulman du Ramadan. Les terroristes qui ont commis ces actes sont des ennemis de l'Islam et des ennemis communs des Etats-Unis, de l'Irak, et de la communauté internationale", a affirmé Mme Psaki.
Les Etats-Unis ont offert une récompense de 10 millions de dollars en échange d'informations menant à la capture d'Abou Bakr al-Baghdadi, qui se trouve maintenant en Syrie et qui a changé le nom de l'AQI pour l''Etat islamique de l'Irak et du Shâm". Il s'agit de la deuxième plus importante récompense proposée après celle offerte pour des informations menant à la capture d'Ayman al-Zawahiri, chef du réseau al-Qaïda, a déclaré Mme Psaki.
Les Etats-Unis se préparent à travailler étroitement avec le gouvernement irakien "afin de faire face à la menace posée par al-Qaïda en Irak et d'autres groupes terroristes", a-t-elle affirmé.
Les Etats-Unis et l'Irak tiendront des pourparlers sur le renforcement de la coopération bilatérale, la lutte contre le terrorisme et d'autres sujets d'intérêt commun lors de la visite à Washington du ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari prévue la semaine prochaine, a-t-elle ajouté.
L'Irak est le théâtre de sa pire vague de violence en cinq ans, attisant les craintes que le pays sombre à nouveau dans un conflit civil généralisé qui a connu son apogée en 2006-2007, alors que le bilan mensuel s'élevait parfois à plus de 3 000 décès.
La Mission d'assistance des Nations unies en Irak a récemment rapporté que plus de 1.000 Irakiens avaient été tués et plus de 2.300 blessés dans des actes de terrorisme et de violence en juillet, le mois le plus meurtrier en plus de cinq ans.