Alors que les Etats-Unis réfléchissent à une intervention militaire en Syrie pour son utilisation présumée d'armes chimiques, les Syriens prient pour la protection divine de leur pays.
"Chers Syriens, nous devons avoir foi et prier beaucoup en ces temps où notre pays est encerclé par les menaces, les malheurs et la détresse," a prêché un imam syrien aux fidèles lors des prières du vendredi dans le district de Mazzeh de la capitale de Damas.
Les Syriens sont terrorisés alors que leur pays est sous la menace d'une possible attaque menée par les Etats-Unis après que les rebelles soutenus par l'Ouest ont accusé les troupes gouvernementales d'avoir utilisé un gaz innervant contre les civils dans la campagne proche de Damas.
Leur peur est alimentée par la situation en Irak, plongé dans des rivalités sectaires après l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003.
Les Etats-Unis avaient alors lancé une guerre contre l'Irak pour des raisons similaires à celles qu'ils invoquent actuellement pour justifier une intervention en Syrie. L'information utilisée par Washington contre l'Irak s'était révélée plus tard inexacte.
La Syrie souffre déjà de rivalités sectaires et de la présence du réseau terroriste Al-Qaïda sur son sol, et une attaque des Etats-Unis la plongerait dans un puit sans fond.
Une autre inquiétude des Syriens serait qu'une attaque des Etats-Unis serait certainement accompagnée d'une offensive à grande échelle au sol des groupes de militants de l'opposition, qui ont tenté de manière répétée de prendre d'assaut la capitale.
"L'attaque nous fait peur pour des raisons toutes évidentes, mais ce n'est vraiment rien par rapport à ce que les groupes de militants pourraient faire s'ils réussissaient à prendre d'assaut la capitale," selon Ahmed, un homme âgé de 26 ans. Ses peurs semblent fondées sachant les modes de pensée radicaux de ces groupes.
Alors que certains Syriens prient pour une protection, d'autres disent par défi qu'une attaque des Etats-Unis ne leur fait pas peur.
Beaucoup de jeunesses pro-gouvernement ont posté sur leurs sites de réseaux sociaux des photos et caricatures se moquant et défiant le président américain Barack Obama qui pourrait bientôt ordonner une action militaire contre leur pays.
"Mets le paquet Obama, nous t'attendons," dit un post sur un site de réseautage social.