Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a déclaré lundi, après avoir reçu les principaux responsables parlementaires français, que "la France est déterminée à sanctionner l'usage d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad" et que le président François Hollande "travaille à réunir une coalition internationale".
M. Ayrault a par ailleurs souligné que mercredi il y aura un débat au Parlement français "sans vote", alors que le gouvernement français a déclassifié lundi sur son site internet une note de neuf pages des documents secret-défense sur l'arsenal d'armes chimiques constitué depuis des années par la Syrie, notamment le cas de l'attaque chimique "conduite par le régime" syrien le 21 août dernier.
"Cet acte, il ne peut pas rester sans réponse", a affirmé M. Ayrault, et d'ajouter: "La France est déterminée à sanctionner le régime de Bachar al-Assad par une action ferme et proportionnée qui ne visera ni à renverser le régime ni à libérer la Syrie".
"La décision d'intervenir ne pourra être prise que lorsqu'une coalition internationale se sera constituée" et "Il n'est pas question pour la France d'agir seule", a souligné M. Ayrault.
Le Premier ministre français a ajouté que l'enjeu, c'est d'"éviter que le régime de Bachar al-Assad se livre à d'autres attaques chimiques" ou soit "à l'avenir imité par d'autres".
Environ deux Français sur trois (64%) sont hostiles à une participation de leur pays à une intervention militaire contre la Syrie, selon un sondage BVA pour i-Télé-CQFD et Le Parisien-Aujourd'hui en France publié samedi.