Susan Rice, la conseillère pour la sécurité nationale du président américain Barack Obama, a poussé lundi à une frappe militaire contre la Syrie, précisant qu'il ne s'agirait pas d'une autre guerre telle qu'en Irak ou Afghanistan et exposant les grandes lignes du plan de règlement politique post-frappe des Etats-Unis pour la résolution du conflit sous-jacent dans le pays.
Lors de son discours à la Fondation Nouvelle Amérique, un groupe de réflexion de Washington, Mme Rice a réitéré l'accusation à l'encontre du gouvernement du président syrien Bachar al-Assad d'usage d'armes chimiques, indiquant que "l'usage s'intensifiant d'armes chimiques menaçait la sécurité nationale des Etats-Unis" et de leurs alliés.
Selon Mme Rice, l'échec à répondre de la part des Etats-Unis augmente le risque de violence et d'instabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, de même que les interrogations à travers le monde quant à savoir "si les Etats-Unis sont vraiment préparés à faire l'usage de toute l'étendue de leur pouvoir pour défendre nos intérêts nationaux".
Abordant les préoccupations du public aux Etats-Unis concernant une intervention militaire, Mme Rice a indiqué que les actions proposées par M. Obama seraient "des frappes limitées pour dissuader le régime syrien d'utiliser des armes chimiques et de détruire ses capacités à le refaire".
"Il ne s'agira pas des Etats-Unis lançant une nouvelle guerre. Comme le président l'a dit, à plusieurs reprises, cela ne sera pas l'Irak ni l'Afghanistan", a souligné Mme Rice, faisant remarquer que les Etats-Unis avaient activement cherché à obtenir un soutien international pour cette action.
"Notre objectif global est de mettre fin au conflit sous-jacent à travers une transition politique négociée dans laquelle M. Assad quitte le pouvoir", a-t-elle informé. "Le meilleur moyen d'y parvenir est de maintenir le pays et ses institutions intactes, mais toutes les parties doivent avoir la volonté de négocier."
Les Etats-Unis soutiennent la création d'une autorité représentative transitoire qui organise des élections, et ont l'intention de "renouveler l'impulsion pour un processus de Genève sponsorisé par l'ONU subséquent à toute frappe limitée", a indiqué Mme Rice.