Utiliser la connexion Wi-Fi d'un Starbucks serait un meilleur choix, plutôt que de risquer de mettre des documents confidentiels classés Top-Secret sur un réseau informatique du Pentagone. Voilà ce qu'a déclaré jeudi un haut responsable du département de la Défense, à l'occasion du procès de Guantanamo des cinq prisonniers accusés de complot en vue des attaques d'avions détournés du 11 septembre.
Le connexion Internet d'un Starbucks local était «la meilleure solution qui s'offrait à nous, a déclaré au juge la Colonel de l'Air Force Karen Mayberry, l'avocat de la défense en chef du tribunal des crimes de guerre.
Les avocats de la défense ont demandé au juge de mettre fin aux audiences préliminaires dans le jugement de peine de mort des conspirateurs présumés à la base navale de Guantanamo, jusqu'à ce que le système informatique soit vraiment protégé afin d'assurer que les étrangers ne puissent pas accéder aux documents confidentiels.
Mayberry a ordonné à son équipe d'arrêter de poster des documents sensibles sur ce système au mois d'avril, en citant une obligation morale de protéger la confidentialité.
Les avocats ont depuis utilisés des ordinateurs personnels aux documents électroniques à partir de cafés et des halls d'hôtel. La colonel a déclaré qu'il était possible que ces réseaux ne soient pas sécurisés, mais elle était certaine que le réseau du Pentagone était compromis.
Karen Mayberry a fait part de preuves montrant que les fichiers de la défense avaient été perdus ou altérés, les procureurs et les avocats de la défense ont eu temporairement accès à certains courriels, et à l'extérieur des moniteurs ont suivis les travaux de recherche de la défense, car ils ont visité des sites liés au terrorisme pour préparer l'affaire.
«Ce n'est pas spéculatif ou hypothétique. Cela est vraiment arrivé», a insisté Mayberry.
Le débat sur la sécurité du réseau a dominé la semaine d'audience pour juger les suspects, qui pourraient être exécutés s'ils sont reconnus coupables d'avoir conspiré avec al-Qaida, pour le détournement et le meurtre 2 976 personnes dans les attaques du 11 septembre 2001.