Le Parlement européen a approuvé jeudi à Strasbourg la mise en place d'Eurosur, un système de surveillance des frontières de l'Union européenne (UE), en adoptant les règles de fonctionnement de ce nouveau dispositif.
Conçu pour améliorer la détection, la prévention et la lutte contre l'immigration clandestine et la criminalité transfrontalière, le système Eurosur permettra aux pays membres de partager des images et des données en temps réel concernant les développements aux frontières extérieures de l'UE.
Selon les règles adoptées par le Parlement, les Etats membres qui utilisent Eurosur devront, à tout moment, respecter les droits de l'homme, notamment le principe de "non-refoulement" qui interdit de renvoyer une personne vers un endroit où sa vie ou ses libertés pourraient être menacées.
Les règles d'Eurosur contraindront également les utilisateurs à protéger les droits fondamentaux de l'UE, comme la protection des données personnelles. Tout échange de données à caractère personnel entre Etats membres ou avec des pays tiers par le biais d'Eurosur doit rester une exception et respecter les lois sur la protection des données.
Dans le cadre de l'amélioration de la gestion des frontières terrestres et maritimes extérieures de l'UE, la Bulgarie, l'Estonie, la Grèce, l'Espagne, la France, la Croatie, l'Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, Malte, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et la Finlande commenceront à utiliser Eurosur en décembre 2013, et les autres Etats membres l'appliqueront à partir du 1er décembre 2014.