Une tentative de mettre à jour les règles sur les armes à feu pour couvrir celles faite en utilisant les imprimantes 3D a été bloquée lundi soir lors d'une nouvelle querelle sur le contrôle des armes à au Sénat. La législation en vigueur exige que tous les armes en plastique faites ou réalisées aux États-Unis contiennent des pièces métalliques afin qu'elles puissent être reconnues par des détecteurs de sécurité. La loi, qui remonte aux années 1980, devait arriver à expiration le 9 décembre, mais elle a été prolongée par la Chambre et le Sénat à seulement quelques heures près.
Les Démocrates, dirigés par le sénateur de New York Chuck Schumer, ont également tenté d'introduire un amendement visant à combler une lacune qui selon eux va devenir un risque croissant pour la sécurité, maintenant que des personnes individuelles peuvent produire des armes en plastique maison en utilisant des imprimantes 3D. Leur amendement visait à criminaliser les modèles qui incluent des broches métalliques qui peuvent être retirés temporairement pour se soustraire aux contrôles de sécurité dans les aéroports et autres lieux sensibles. Ils souhaitaient que toutes les armes en plastique incluent des pièces métalliques faisant partie intégrante de la fabrication et ne pouvant être enlevées sans compromettre le pistolet.
Mais ce texte a été bloqué par le sénateur républicain Chuck Grassley, qui a refusé de donner son consentement unanime nécessaire à l'amendement, faisant valoir que plus de temps était nécessaire pour tenir compte des risques d'une telle technologie. Cette opposition, bien que prévisible, a été saisie au vol par certains Démocrates qui ont affirmé qu'il s'agissait d'un exemple montrant la façon dont les Républicains sont opposés à envisager toute réforme des armes à feu.
Ce dernier revers infligé aux efforts de contrôle des armes à feu au Congrès intervient quelques jours avant le premier anniversaire de la fusillade intervenue dans une école élémentaire à Newtown, dans le Connecticut, dont les militants de la lutte contre les armes avaient espéré que cela encouragerait une réforme beaucoup plus large comme la vérification des antécédents et une interdiction des armes d'assaut.