Toutes les parties impliquées dans les négociations sur le programme nucléaire iranien doivent s'abstenir de faire des remarques et de prendre des mesures pouvant compromettre les négociations, a déclaré lundi le ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous appelons toutes les parties concernées à continuer les interactions constructives dans ce sens", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Dimanche, les représentants du groupe dit P5+1, qui rassemble les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne, l'Iran, l'Union européenne (UE) et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont convenu des détails de mise en œuvre de la première phase d'un plan d'action intérimaire conjoint adopté en novembre 2013.
Sa mise en œuvre devrait débuter le 20 janvier, selon l'accord conclu à Genève.
Le plan a été élaboré pour dissiper les inquiétudes sur le programme nucléaire iranien et renforcer le contrôle international sur celui-ci, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Selon l'accord, l'UE et les Etats-Unis assoupliront les sanctions contre Téhéran, en débloquant l'accès à 4,2 milliards de dollars de revenus pétroliers iraniens gelés. En retour, l'Iran neutralise ses stocks d'uranium enrichi à 20 %. L'Iran a également convenu de cesser ses activités d'enrichissement d'uranium à plus de 5 %.
"Nous espérons que la mise en œuvre réussie de la première phase portera sur les conditions nécessaires pour de nouveaux accords vers une solution globale finale à la question du programme nucléaire iranien", a expliqué le ministère.
En novembre 2013, le groupe P5+1 et l'Iran sont parvenus à un accord intérimaire à Genève, en vertu duquel l'Iran va geler une partie de son programme nucléaire en échange d'un assouplissement partiel des sanctions qui ont lourdement affecté l'économie du pays. L'accord de dimanche a préparé le terrain pour appliquer l'accord.
Le groupe P5+1, à savoir la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie plus l'Allemagne, ont maintenant six mois pour poursuivre les négociations avec l'Iran sur un accord permanent.