Le président du Parlement syrien a insisté mardi pour une représentation complète de l'opposition "nationale" syrienne aux négociations de paix à la conférence Genève II, selon l'agence de presse officielle SANA.
"Nous insistons pour la participation de l'opposition nationale en Syrie et de l'opposition à l'étranger au dialogue, de ceux qui ont prouvé qu'ils veulent parvenir à une solution politique pour épargner à la Syrie plus de destructions et de malheur", a déclaré Jihad al-Laham.
Dans une critique contre la Coalition nationale syrienne (CNS), soutenue par l'Occident et principal regroupement de l'opposition en exil, Laham a expliqué qu'un tel regroupement n'avait aucune capacité de prendre une décision avant d'avoir consulté son patron, les Etats-Unis.
La CNS a participé aux deux premiers cycles du dialogue avec le gouvernement syrien à Genève, alors que d'autres groupes d'opposants en Syrie ont été exclus.
Le Comité de coordination nationale (CCN), basé en Syrie, s'en est pris à l'exclusion par les puissances occidentales de l'opposition basée en Syrie et à leur soutien indéfectible de la CNS.
Lundi, les membres du CCN ont accusé les pays soutenant la CNS, seule délégation de l'opposition à la conférence de Genève, d'être derrière l'exclusion du CCN.
Les groupes d'opposition basés en Syrie demandent une représentation égale aux négociations de Genève afin de parvenir à une issue positive de la conférence.
Un troisième cycle de négociations aurait été accepté par le gouvernement syrien et la CNS, mais sa date n'a pas encore été annoncée.
Au cours des deux premiers cycles de négociations à Genève, le camp du gouvernement syrien a insisté sur le fait d'avoir comme priorité la fin de la violence et du terrorisme, tandis que la CNS a insisté sur l'établissement d'un organe de transition ayant pleine autorité exécutive, et dans lequel le président syrien Bachar al-Assad n'aurait aucun rôle.