Moscou a accusé mercredi les pays occidentaux d'avoir violé le Mémorandum de Budapest qui garantit l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
"La question est de savoir comment les garanties (prévues par le protocole) pourraient être jumelées avec les menaces des États- Unis et de l'Union européenne d'utiliser des sanctions contre les dirigeants ukrainiens pendant les émeutes à Kiev", a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Russie a déclaré que ces menaces pourraient être qualifiés de pression économique sur l'Etat souverain, tandis que la présence permanente des émissaires occidentaux à Maidan, la place de l'Indépendance à Kiev, pourrait être qualifiée comme un encouragement actif pour le coup d'Etat.
Le ministère a également souligné que le refus des États-Unis et de l'UE lors de ces événements à Kiev de considérer le président légitime de l'Ukraine en tant que partenaire.
"Tout cela sont des exemples de la façon dont les États-Unis et l'Union européenne ont agi contre l'indépendance et la souveraineté politique de l'Ukraine en violation de leurs obligations en vertu du Mémorandum de Budapest", a déclaré le ministère.
Le Mémorandum de Budapest signé en décembre 1994 donnait des assurances à l'intégrité territoriale de l'Ukraine ou son indépendance politique en échange de l'adhésion de Kiev au Traité de non-prolifération.
Le protocole a été signé par la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Selon le document, l'Ukraine a abandonné sa troisième plus grande réserve d'armes nucléaires.