La Suisse suit les mesures prises par l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis qui touchent des personnes et leurs déplacements suite à la crise en Ukraine, mais elle ne s'y associe pas pour le moment, a déclaré mercredi devant la presse Didier Burkhalter, président de la Confédération helvétique.
La Suisse ne reprend automatiquement des sanctions que si elles émanent de l'ONU, a souligné M. Burkhalter, également chef de la diplomatie suisse.
Le gouvernement suisse a pris note des sanctions prises par l'UE et les Etats-Unis et veillera à ce que son territoire ne soit pas utilisé pour contourner les sanctions prises par les autres pays, a-t-il ajouté.
La Suisse a pris elle-même des mesures suite à la crise en Ukraine. Berne a décidé de bloquer les éventuels fonds en Suisse appartenant à l'ancien président ukrainien et à son entourage, de ne plus accorder d'autorisation d'exportation de matériel de guerre vers la Russie, de repousser les négociations sur un accord de libre-échange avec la Russie et de renoncer provisoirement à un programme de formation de militaires russes.
La Suisse considère en outre le référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie comme contraire au droit international, appelant toutes les parties concernées à rechercher une solution politique au conflit et à respecter les droits de l'Homme, a ajouté M. Burkhalter.