La France prend acte de la déclaration de retrait progressif des troupes tchadienne de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et salue l'engagement des autorités tchadiennes et du président Deby, en étroite concertation avec leurs partenaires africains, dans la recherche d'une sortie de crise en Centrafrique depuis le mois de décembre 2012, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, Romain Nadal, lors d'un point de presse.
La France salue également l'implication forte du Tchad en faveur de la paix et de la sécurité dans la région. "Nous sommes attachés au dialogue étroit que notre pays entretient avec le Tchad, sur tous les sujets", a ajouté Romain Nadal.
La France réitère son entier soutien à la MISCA dans l'exécution de son mandat de protection des populations civiles, en application de la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations Unies et avec l'appui de l'opération Sangaris. Il est essentiel que la MISCA dispose des moyens adaptés à l'accomplissement de cette mission exigeante, dans le contexte du processus de stabilisation de la République centrafricaine, et la France se félicite de la décision qui a été prise, le 1er avril 2014, de lancer l'opération militaire européenne, EUFOR RCA, a poursuivi le porte-parole du Quai d'Orsay.
Le Tchad vient de décider de retirer son contingent de la MISCA, selon un communiqué du ministre tchadien des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine, Moussa Mahamat Faki, publié jeudi à Bruxelles, en Belgique, et relayé sur la radiotélévision officielle tchadienne.
"Les modalités pratiques de ce retrait seront arrêtées de commun accord entre le Tchad et l'Union africaine. En attendant, le Tchad assumera, sans failles, sa mission de paix dans les zones relevant de sa responsabilité en RCA", a précisé M. Moussa Faki qui s'exprimait ainsi en marge du sommet Europe-Afrique tenu dans la capitale belge.
La décision du Tchad fait ainsi suite à de nombreux incidents impliquant ses soldats dans la capitale centrafricaine, le dernier en date ayant causé le 29 mars une trentaine de morts en majorité des civils.