Le nouveau gouvernement ukrainien a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur la mort de civils pendant les manifestations qui ont entraîné la destitution du président Viktor Ianoukovitch, ont rapporté vendredi les médias locaux.
Dans une déclaration adressée à la cour, Kiev a annoncé avoir accepté la juridiction de la CPI concernant les crimes commis sur son territoire du 21 novembre 2013 au 22 février 2014.
L'acceptation de la juridiction de la CPI n'entraîne cependant pas automatiquement l'ouverture d'une enquête, selon le statut de la cour.
Les procureurs de la CPI peuvent décider d'ouvrir une enquête basée sur les informations actuelles.
Kiev a déclaré à la fin du mois de février que les agences de l' ordre ukrainienne sous le président Ianoukovitch recouraient à "des pressions physiques et aux armes" contre les manifestants pacifiques lors des rassemblements antigouvernementaux, et ont ainsi entraîné la mort d'une centaine de personnes.
Les autorités ukrainiennes ont placé 50 personnes, dont des anciens officiels, sur la liste des suspects qui pourraient être impliqués dans le "massacre de manifestants" pendant les manifestations, qui ont commencé en novembre dernier et sont devenues violentes le 18 février.