Les Nations unies et des organismes humanitaires yéménites s'inquiètent du déplacement de 20.000 personnes supplémentaires dans le gouvernorat d'Amran, dans le nord du pays, en raison d'intenses combats qui sévissent depuis deux semaines entre les forces du gouvernement et les rebelles armés, a confié vendredi le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq, lors d'un point de presse quotidien.
"Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) affirme qu'un cessez-le-feu est entré en vigueur il y a deux jours à Amran et aurait été respecté jusqu'à maintenant", a déclaré M. Haq. Cependant, le bureau "ajoute que la route principale entre la capitale Sanaa et Amran demeure fermée".
Cette fermeture interrompt également la livraison d'aide à un autre groupe de 40.000 personnes déplacées depuis 2011, qui auraient besoin de nourriture, d'eau et de soins de santé, selon M. Haq.
"Certains de nos partenaires humanitaires poursuivent leurs activités dans la ville d'Amran, mais toutes les opérations à l'extérieur de la ville ont été suspendues", a-t-il fait savoir. "Une évaluation des besoins sera effectuée aussitôt que les conditions de sécurité le permettront".
Les forces armées yéménites ont conclu un accord de cessez-le-feu mercredi avec les rebelles chiites Houthis dans la province agitée d'Amran. L'entente est entrée en vigueur dans la nuit de mercredi à jeudi, à minuit heure locale (21h00 GMT).
Il stipule la fin de tout renforcement militaire des deux côtés, le déploiement d'observateurs militaires impartiaux et l'ouverture de la route principale vers Sanaa.
Au cours des derniers mois, les chiites Houthis ont affronté l'armée et des combattants tribaux sunnites dans plusieurs provinces du nord, causant une centaine de décès.