La campagne pour l'élection présidentielle du 21 juin prochain s'est ouverte ce vendredi en Mauritanie pour les cinq candidats en lice, dont le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz.
Les quatre autres candidats qui briguent le mandat présidentiel sont : l'ancien ministre des Finances sous Taya (1984-2004), Boidjel Ould Houmeid, la seule femme du groupe Lalla Meriem Mint Moulaye Idriss, le militant des droits de l'Homme Biram Ould Dah Abeid et l'ancien journaliste et dirigeant négro-mauritanien Sarr Ibrahima Moktar.
Trois candidats ont choisi Nouakchott pour démarrer leur campagne, tandis que deux autres ont opté pour des capitales de provinces de l'intérieur du pays.
C'est ainsi que Mohamed Ould Abdel Aziz a jeté son dévolu sur la ville fluviale de Kaédi (plus de 300 km au sud de la capitale) pour y lancer sa campagne en raison, a-t-dit, de sa symbolique de "modèle de cohabitation pacifique entre toutes les composantes de la société mauritanienne".
C'est aussi le cas du candidat Sarr Ibrahima Moktar, qui a choisi de lancer sa campagne à partir de la cité minière de Zouerate à dominante ouvrière.
Dans son discours d'ouverture, le candidat Ould Abdel Aziz a fait ressortir les principales réalisations accomplies au cours de son premier mandat (2009-2014), notamment "les grands chantiers énergétiques, routiers et les infrastructures de base dédiées au développement économique et social".
Il a particulièrement souligné "les étapes importantes franchies dans le domaine sécuritaire et qui ont fait que le pays jouit des avantages de la paix et de la sécurité, qui sont des conditions sine qua non pour le développement et la prospérité".
Les autres candidats ont notamment réclamé l'augmentation des salaires, l'emploi et la justice sociale.
Le scrutin est boycotté par une quinzaine de partis d'opposition radicale. Avec l'absence des ces partis dont les ténors de la vie politique, le président sortant est le grand favori de la présidentielle.