Cuba a rejeté samedi le rapport américain dans lequel la nation insulaire est inscrite sur la liste noire des "pays faisant du trafic d'êtres humains".
"Le gouvernement cubain rejette catégoriquement cette manoeuvre unilatérale sans fondement qui offense notre peuple", a déclaré dans un communiqué Josefina Vidal, directrice générale du département de l'Amérique du Nord au ministère cubain des Affaires étrangères.
"Cuba n'a pas demandé d'analyse américaine, et n'a pas besoin de recommandation de la part des Etats-Unis, le pays ayant les plus graves problèmes de trafic d'enfants et de femmes dans le monde", indique le communiqué.
Quelque 200.000 Américains auraient été trafiqués aux Etats-Unis, selon le communiqué.
Le département d'Etat américain a publié vendredi son rapport annuel incluant une liste de 189 pays classés selon le niveau de conformité à la Loi sur la protection des victimes de trafic d'êtres humains. Cuba faisait partie d'une liste de 23 pays n'ayant pas réussi à se conformer aux lois contre le trafic d'êtres humains.
Le quotidien cubain officiel Granma a qualifié le rapport américain de "manipulateur" et "motivé par des considérations politiques".