Le scrutin présidentiel du 21 juin en Mauritanie, boycotté par une quinzaine de partis d'opposition, a été marqué par un taux de participation de 56,46%, selon les résultats provisoires rendus public dimanche soir à Nouakchott par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Plus de 1.300.000 électeurs étaient appelés aux urnes samedi en Mauritanie.
Dans le camp de la majorité au pouvoir, on estime que "le défi est lié au taux de participation avec le chiffre de 56,46%" et que le peuple mauritanien a accordé plus de "80% de ses voix au président Mohamed Ould Abdel Aziz", selon Houcein Ould Ahmed El Hadi, porte-parole du candidat sortant.
Pour les autres candidats, dont certains s'étaient au préalable engagés à "applaudir le candidat choisi par le peuple mauritanien", on affirme ne pas "avoir de preuve de falsification de résultats ou d'autres manquements aux règles du jeu démocratique".
Selon les observateurs, "aucune surprise n'a été enregistrée à la fin de ce scrutin" pour lequel le président sortant était initialement donné "grand favori".
Seul le résultat obtenu par le candidat Biram Ould Dah Ould Abeïd n'a été prévisible eu égard au discours parfois virulent tenu par le candidat au cours de sa campagne contre la communauté arabe, qu'il accuse "d'esclavagisme".
Dans le camp de l'opposition, on reste sur "la non-crédibilité de ce scrutin qui n'a pu réaliser les 60% de taux de participation".
Toutefois, les missions d'observation de l'UA, de la Ligue arabe et de bien d'autres organisations internationales ont été unanimes sur la transparence de ce processus électoral qui, selon eux, "n'a souffert d'aucune entorse".