Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est entretenu dimanche au Caire avec le président égyptien nouvellement élu Abdel Fattah al-Sissi dans le cadre de la première visite d'un haut responsable américain en Egypte depuis l'investiture d'Al-Sissi début juin.
Lors d'une conférence de presse organisée en commun avec son homologue égyptien Sameh Shoukry, le chef de la diplomatie américaine a affirmé que les Etats-Unis étaient impatients de travailler étroitement avec le président Al-Sissi, comme l'avait déclaré le président américain Barack Obama.
M. Kerry s'est félicité de ses discussions avec M. Al-Sissi portant sur les relations bilatérales, le partenariat stratégique et la situation "critique" dans la région dont les conflits en Irak, en Syrie et en Libye.
A cette occasion, le secrétaire d'Etat américain a exprimé le soutien de son pays aux droits et aux libertés en Egypte, y compris celles d'expression et de rassemblements pacifiques.
"J'ai également souligné notre ferme soutien au maintien des droits universels et des libertés de tous les Egyptiens dont celles d'expression, de rassemblements pacifiques et d'association", a indiqué M. Kerry, mettant l'accent sur le rôle essentiel d'une société civile vibrante, de la presse libre, de l'Etat de droit et des procès en bonne et due forme dans une démocratie".
La visite de M. Kerry intervient un jour après que l'Egyte eut confirmé les peines de morts à l'encontre de 183 partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi et des membres du groupe des Frères musulmans figurant sur la liste noire, dont son leader Mohamed Badei.
Avant sa rencontre avec le président Al-Sissi, M. Kerry s'est discuté avec M. Shoukry, au cours de laquelle le diplomate américain a réaffirmé le souhait de son pays de travailler de manitère étroite et de coopérer avec la nouvelle direction égyptienne.
De son côté, M. Shoukry, ancien ambassadeur d'Egypte aux Etats-Unis de 2008 à 2012, a souligné que le désordre en Libye, en Syrie et en Irak, ainsi que le processus de paix en difficulté entre Palestiniens et Israéliens nécessitaient une plus grande coopération entre le Caire et Washington.
Les relations égypto-américaines sont tendues depuis le renversement du président islamiste Morsi par l'armée en juillet dernier suite à des manifestations de masse contre sa gouvernance qui a duré un an. Washington a récemment décidé de lever partiellement une aide à l'Egypte en lui livrant dix hélicoptères d'attaque Apache et en octroyant 650 millions de dollars américain au pays en proie aux troubles.